Les chiffres sur la dette publique ne sont pas rassurants malgré les efforts qui ont été déployés afin de la réduire. Pour le ministre-conseiller auprès du Chef du Gouvernement chargé des Grandes Réformes, Taoufik Rajhi, il incombe à tout le monde d’assumer la responsabilité de la dette tunisienne.
Intervenant sur le plateau de Meriem Belkadhi dans la soirée du lundi 28 octobre 2019, il considère que la dette publique émane du déficit budgétaire, et ce déficit, selon lui, provient de la masse salariale et des subventions. Pour Taoufik Rajhi, c’est tout “le pays qui vit grâce aux subventions” : feuilletons, spectacles, sucre, café, carburant, gaz, électricité, etc. D’où le fait que l’endettement constitue une responsabilité collective selon lui.
D’autre part, il a été interrogé au sujet de la proposition du Président de la République, Kaïs Saïd, consistant à faire un don d’une journée de salaire, une fois par mois, pendant les 5 prochaines années – lire notre article sur le sujet -. C’est une proposition à élargir et à institutionnaliser selon le ministre-conseiller.
Il estime qu’il n’y a pas que les salariés qui devraient être touchés par cette proposition, mais également les entreprises et les banques. Il est même possible d’appliquer cette mesure sur les personnes corrompues selon Taoufik Rajhi : “Pourquoi les placer [personnes corrompues] en prison alors qu’il est possible de récupérer de l’argent pour l’Etat ?”, s’est-il interrogé, ajoutant qu’il sera aussi possible de mettre en place un impôt sur la fortune. Et là encore, il faudra l’institutionnaliser par le biais de la création d’une caisse.