Dans le tumulte habituel des discussions budgétaires, un article du projet de loi de finances 2026 a retenu l’attention: l’article 31. Adopté à une large majorité — 111 voix pour, 4 abstentions et seulement 3 voix contre —, il s’intéresse à un produit que l’on retrouve chaque jour dans les foyers tunisiens: la pomme de terre.
Depuis des années, ce tubercule pourtant banal est devenu un indicateur sensible de la situation alimentaire dans le pays. Ses prix fluctuent au gré des saisons, ses récoltes subissent les aléas du climat, et la moindre pénurie suffit à créer des tensions dans les marchés. Conscients de cette fragilité, les législateurs ont choisi de lui accorder une attention particulière.
Ainsi, l’article 31 introduit une exonération de certains droits et taxes lorsque les pommes de terre sont destinées à des fonds spéciaux. Ces fonds, qu’ils soutiennent la production, régulent le marché ou constituent des stocks stratégiques, ont un rôle essentiel: ils forment la première ligne de défense contre les déséquilibres alimentaires.
L’objectif est clair: réduire les coûts qui pèsent sur ces mécanismes de régulation, anticiper les pénuries qui surviennent lors des épisodes de sécheresse ou en période d’inflation, renforcer les capacités de stockage et, in fine, stabiliser le prix de vente au consommateur. Autrement dit, rendre la filière plus résiliente.







