Présent lors de ce point de presse, Loewijk Smets, économiste pays pour la Tunisie auprès de la Banque mondiale, est revenu sur les facteurs de croissance économique en Tunisie composés essentiellement de l’agriculture, de la construction et du tourisme, selon les dernières analyses économiques de la Banque mondiale.
La relance de l’investissement public reste un levier clé pour soutenir l’économie, à travers des projets rentables tant sur le plan économique que social.
Pour sa part, Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie souligne que la transition énergétique constitue une priorité stratégique pour la Tunisie. Elle permet de réduire significativement les coûts de l’énergie, ce qui améliore la compétitivité des entreprises et allège le déficit commercial en diminuant les importations d’hydrocarbures.
Sur le plan social, Mohamed El Aziz Ben Ghacem, spécialiste Senior Protection sociale et Travail auprès de la Banque mondiale a indiqué que les transferts monétaires actuels répondent seulement partiellement au seuil officiel de pauvreté. Un effort gouvernemental est en cours pour élargir ces aides, notamment via le programme AMEN, qui offre des allocations, la gratuité des transports et des soins.
Il précise : “ Cependant, pour être véritablement efficaces, ces transferts doivent s’accompagner d’une revalorisation du salaire minimum et d’un renforcement des services publics. Une approche multidimensionnelle, intégrant formation et accompagnement, est nécessaire pour lutter durablement contre la pauvreté.”
Enfin, il conclut : “La réforme de la sécurité sociale demeure un enjeu majeur pour répondre aux besoins des travailleurs à faibles revenus, qui représentent une large part de l’économie informelle. Une révision des régimes de prestations, ajustée aux capacités contributives, est essentielle pour assurer la viabilité du système. “









