La STIP vient de commencer tranquillement l’année 2025. Les ventes ont atteint 27,343 Mtnd au terme du premier trimestre 2025, une hausse de 5,3% par rapport à la même période en 2024. Le marché local a absorbé l’essentiel des ventes, avec un chiffre d’affaires de 21,603 Mtnd. Toutefois, il est en baisse, reculant de 8,4%. Les exportations ont augmenté de 142,7%, à 5,740 Mtnd.
Le rythme de la production a pâti durant les trois premiers mois de l’année, totalisant seulement 1 968 tonnes au premier quart de l’année contre 3 098 tonnes fin mars 2024. La société est en train de liquider le stock qu’elle a accumulé. Pour rappel, il y a eu un arrêt de la production au mois de mars pour une opération d’inspection de la chaudière qui a été arrêtée à la suite d’une décision de grève.
L’endettement continue à régresser. Les engagements bancaires totaux sont de l’ordre de 76,418 Mtnd. À titre de comparaison, fin 2019, ce chiffre était de 207,651 Mtnd. C’est l’avancée la plus importante réalisée par la société sur les dernières années. Reste que le marché local peut absorber beaucoup plus de la production de la société, qui souffre d’une concurrence féroce provenant des circuits parallèles. De plus, il y a une instabilité sociale au sein de l’entreprise qui l’empêche d’atteindre un rythme de production plus élevé. Théoriquement, la STIP a tous les ingrédients pour une croissance future rapide et profitable, mais elle ne peut concrétiser cela que si l’environnement global le permet. Elle partage cette réalité avec la majorité du tissu industriel. C’est du gâchis.