La Turquie prévoit d’introduire un taux minimum d’imposition sur les sociétés de 10% à partir de 2025, dans le but de réduire son déficit budgétaire. Selon un décret publié le weekend, le taux d’imposition des bénéfices des sociétés sera d’au moins 10%, et ce, avant l’application des déductions et des exonérations.
Ces modifications s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour renforcer les finances publiques du pays. Des mesures fiscales s’avèrent comme une étape nécessaire pour soutenir le resserrement monétaire face à une inflation toujours élevée. À la lumière de ces changements, le gouvernement a abaissé ses prévisions pour le déficit budgétaire pour l’année prochaine à 3,1% du PIB, contre une estimation précédente de 3,4%. Pour 2024, le gouvernement prévoit un déficit de 4,9%.
Les bénéfices des projets de construction-exploitation-transfert et dans le cadre de partenariats public-privé seront désormais taxés à 30%. L’exonération fiscale sur les ventes de biens immobiliers appartenant à des sociétés a été aussi supprimée.
Cela confirme la tendance mondiale qui taxe de plus en plus les bénéfices des sociétés pour lutter contre les déficits causés par une intervention de plus en plus accentuée des gouvernements. La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont irrité toutes les économies sans exception, alors que les dérives budgétaires sont en train de conduire à un surendettement insoutenable. Atteindre l’équilibre est devenu une mission quasi impossible pour tout le monde.