La Tunisie est confrontée à une crise environnementale grandissante.
Cette crise affecte aussi bien l’accès à des ressources vitales que la qualité de vie des citoyens. De la pollution croissante à l’accès restreint à l’eau potable, les défis sont nombreux, et au fil du temps, les répercussions sur la population se font de plus en plus sentir.
Selon la Banque mondiale, la Tunisie est l’un des pays méditerranéens les plus exposés aux changements climatiques.
Voici les principaux problèmes environnementaux que notre pays vit, en s’appuyant sur des données récentes:
Accès à l’eau potable de plus en plus limité
Selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), près de 300.000 Tunisiens n’avaient pas ou plus accès à l’eau potable en 2022. Cette situation alarmante met en lumière la dégradation des infrastructures et l’impact du changement climatique sur les ressources en eau du pays.
La pollution environnementale: un fléau de plus en plus croissant
La Tunisie se classe parmi les pays les plus pollués du continent africain. En 2022, la fondation Heinrich Böll a estimé le taux de pollution en Tunisie à 75,12%, ce qui place le pays en 3e position après l’Égypte et l’Algérie. Dans le même contexte, un rapport récent de l’OMS a classé la Tunisie parmi les 10 pays africains les plus pollués, ce qui souligne la gravité de la situation.
Les impacts économiques et sociaux du changement climatique
Les conséquences du changement climatique sur les revenus et les moyens de subsistance de la population tunisienne sont de plus en plus palpables. Une enquête de la Banque européenne d’investissement (BEI) sur le climat en 2022 révèle que 52% de la population estiment que ces changements ont affecté leurs revenus. De plus, 84% des Tunisiens affirment que le changement climatique a déjà des répercussions sur leur quotidien, témoignant de l’ampleur du phénomène.
Donc, que faut-il faire?
Face à ces défis environnementaux auxquels la Tunisie est confrontée, une action urgente et coordonnée est nécessaire. De l’amélioration de l’accès à l’eau potable à la réduction de la pollution, en passant par la promotion des énergies renouvelables – dont la BEI nous informe que 83% des Tunisiens estiment que c’est une priorité -, les solutions existent mais requièrent une volonté politique forte et un engagement collectif.