20 % des entreprises cotées en bourse ont obtenu une certification RSE, telles que ISO 14001 ou ISO 45001, ou ont été récompensées par des trophées nationaux comme les «Tunisia RSE Awards». C’est ce qui ressort des résultats de l’étude de la CMF sur les pratiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au sein des entreprises tunisiennes cotées.
En effet, bien que le fait d’être labellisé permette de crédibiliser et de valoriser l’entreprise auprès de ses parties prenantes, d’avoir un impact positif sur l’image de marque et de garantir la fiabilité de la démarche et de l’information extra-financière produite par la société, certaines entreprises n’y recourent pas. Pourquoi ? À cause du «coût supplémentaire à supporter», comme l’indique le rapport.
De même, seules 25% des entreprises ont adhéré au Pacte Mondial des Nations Unies, qui promeut dix principes universels dans les domaines des droits humains, du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. La majorité, soit 55% des sociétés, n’ont pas encore pris cet engagement, reflétant le caractère volontaire de cette initiative qui vise à compléter la régulation existante et à encourager l’innovation en matière de responsabilité publique.
En outre, l’étude de la CMF révèle que 35% des entreprises jugent leur démarche RSE satisfaisante, tandis que 60% la considèrent globalement mature, souvent suite à des diagnostics par des cabinets spécialisés RSE. L’évaluation de la maturité d’un processus permet à l’entreprise d’identifier où se trouvent les marges de progression à prioriser, de cibler ses efforts et d’identifier les priorités en lien avec ses orientations stratégiques.
Enfin, la question de la parité et de la représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les conseils d’administration reçoit une attention particulière dans cette étude. La majorité des entreprises ont pris des mesures concrètes pour promouvoir l’égalité des sexes au sein des conseils d’administration, reflétant ainsi un engagement envers la diversité et l’inclusion.
«Il est encourageant de constater que de plus en plus d’entreprises reconnaissent l’importance stratégique de la RSE. Cela leur permet non seulement de répondre aux attentes des parties prenantes, mais aussi de garantir leur pérennité et leur compétitivité sur le marché mondial», lit-on dans le rapport.
Il est à noter que l’échantillon est constitué des 20 sociétés cotées à la BVMT affichant la plus grande capitalisation boursière au 4 septembre 2023, représentant 81 % de la capitalisation boursière totale à cette même date. Plus précisément, cet échantillon se compose de 10 banques, 3 entreprises agroalimentaires, 2 sociétés d’assurances, 1 entreprise de services et 4 industrielles.