L’économie a résisté de manière surprenante pendant la désinflation mondiale de 2022-23. C’est ce que nous annonce le dernier rapport du FMI intitulé “Steady but Slow: Resilience amid Divergence”. Cette résilience économique, malgré les hausses des taux d’intérêt des banques centrales pour restaurer la stabilité des prix, reflète également la capacité des ménages des principales économies avancées à puiser dans des économies substantielles accumulées pendant la pandémie.
La croissance du commerce mondial devrait être de 3,0% en 2024 et de 3,3% en 2025, en baisse de 0,3 point par rapport aux prévisions précédentes. Cette croissance reste inférieure à la moyenne historique, avec un ratio commerce mondial/PIB de 57% en moyenne sur cinq ans. Les tensions géopolitiques, exacerbées par le conflit en Ukraine, ont entraîné une baisse des échanges entre blocs et une multiplication des restrictions commerciales. Ces changements posent des défis pour la résilience des chaînes d’approvisionnement et la sécurité nationale.
Concernant la Tunisie, en 2023, le PIB réel a connu une croissance modeste de 0,4%. Les projections pour les années suivantes, soit 2024 et 2025, sont plus encourageantes, avec des taux de croissance respectifs de 1,9 et 1,8%. Concernant le solde du compte courant en pourcentage du PIB, il était de -2,5% en 2023. Les projections pour les années à venir, 2024 et 2025, indiquent une aggravation du déficit, avec des estimations respectives de -3,5 et -3,7%. Enfin, le taux de chômage en pourcentage s’élevait à 16,4%.
Sur la base des informations fournies, la Tunisie semble suivre une tendance similaire à celle des autres pays importateurs de pétrole de la région en termes de croissance économique. Alors que la croissance du PIB réel est modeste en 2023, les projections pour les années suivantes montrent une amélioration, ce qui reflète une certaine dynamique positive dans ces économies. Cependant, le défi du déficit du solde du compte courant persiste, avec des estimations de déficit en augmentation pour la Tunisie, tout comme pour d’autres pays importateurs de pétrole.