Le dernier Index mondial du soft power 2024, publié récemment par Brand Finance, met en lumière la progression de la Tunisie dans le domaine du soft power. Cette enquête mondiale, interrogeant plus de 170 000 personnes dans plus de 100 pays, classe la Tunisie à la 77e place mondiale et 5e en Afrique, ce qui représente une avancée de 6 places par rapport à l’année précédente.
Le thème général du rapport de cette année est le rôle du pouvoir doux dans l’attraction des investissements, du commerce, des talents et du tourisme de demain, et donc son influence sur l’économie mondiale. Ce rapport servira alors de feuille de route pour naviguer dans le paysage mondial de l’image de marque d’une nation.
Classement des pays africains:
- Égypte: 39e mondial
- Afrique du Sud: 43e
- Maroc: 50e
- Algérie: 73e
- Tunisie: 77e
La domination des États-Unis et du Royaume-Uni continue dans l’indice, qui conservent les première et deuxième places pour la 3e année consécutive, réaffirme leurs capacités respectives à influencer grâce à une combinaison de familiarité, de réputation et d’influence.
Dans ce contexte, David Haigh, chairman et CEO de Brand Finance, souligne que le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine illustre de manière pertinente la puissance du soft power. Alors que les tensions montent et que les canaux diplomatiques sont mis à rude épreuve, le soft power offre une échappatoire aux nations qui se sentent irrémédiablement piégées dans une lutte. Lorsque la puissance militaire et les manœuvres géopolitiques ne parviennent pas à dégager un consensus, le soft power se révèle la solution, grâce à sa force singulière pour désamorcer les conflits et forger des accords de paix durables, comme l’explique le rapport.
Rappelons que le concept de soft power a été introduit pour la première fois par Joseph Nye en 1990, qui a soutenu qu’il existait une autre méthode de politique étrangère permettant aux États de gagner le soutien des autres, plutôt que la méthode traditionnelle du hard power, qui implique l’utilisation de moyens militaires et économiques comme principale méthode pour atteindre ses objectifs.
Il considère que le pouvoir n’est pas simplement «la capacité ou le droit de contrôler des personnes ou des choses», c’est aussi et surtout la possession d’une influence sur les autres et la «capacité d’agir ou de produire un effet». En fin de compte, le soft power est la capacité de convertir les États plutôt que de les contraindre, ou simplement “d’amener les autres à vouloir ce que vous voulez”, ce qui est réalisé en prouvant que vous partagez des valeurs et des normes.