Dans un contexte économique où la croissance nationale atteint 1,5%, il est remarquable de constater «la résilience des entreprises tunisiennes et françaises privées». Le récent baromètre économique 2023 de la CCI tuniso-française, intitulé «Impact de la conjoncture économique sur les relations d’affaires tuniso-françaises», relève que pas moins de 46% des entreprises ont enregistré une amélioration de leur chiffre d’affaires, 28% ont connu une baisse et 26% ont stagné.
Interrogées sur leurs prévisions pour 2024, un peu plus de la moitié des entreprises envisagent une amélioration de leur chiffre d’affaires, 30% prévoient une stabilité, tandis que seulement 15% s’attendent à une baisse.
Par ailleurs, 2024 s’annonce comme une année de relance des investissements pour la plupart des entreprises tunisiennes et françaises. Avec 43% des entreprises prévoyant une augmentation, 30% anticipant une stabilité et 27% envisageant une baisse.
44% des entreprises n’ont pas de transactions avec l’Afrique
En parallèle, les échanges commerciaux avec la France devraient connaître une dynamique positive, avec 42% des entreprises prévoyant une amélioration, 32% anticipant une stabilité et seulement 14% envisageant une baisse.
En ce qui concerne l’Afrique, 37% des entreprises prévoient une amélioration de leurs échanges commerciaux en 2024. Cependant, 44% n’ont actuellement pas de transactions commerciales avec le continent africain.
D’une manière générale, bien que 59% des entrepreneurs prévoient un environnement économique défavorable en 2024, cette perspective représente néanmoins une amélioration de 13 points par rapport à 2023.
Cette tendance pessimiste est favorisée par la pression fiscale qui reste un défi majeur, accablant 69% des entreprises tuniso-françaises. Elles font également face à d’autres obstacles tels que la situation économique (61%), les formalités administratives (61%), la tendance inflationniste (54%) et les soubresauts des conflits géopolitiques (52%).
Enfin, et pour stimuler l’activité économique, les entreprises expriment un besoin accru d’incitations financières et fiscales ainsi que d’un allègement des procédures administratives pour dynamiser l’activité économique.
Cette étude a été réalisée entre le 15 novembre et le 20 décembre 2023, touchant 180 entreprises de divers secteurs.