La Tunisie se positionne à la 87e place sur 180 pays évalués par l’Indice de perception de la corruption (IPC), dévoilé hier par Transparency International, révélant un score de 40 sur 100.
L’IPC, qui scrute le niveau perçu de corruption dans le secteur public, place le pays au cœur d’un défi majeur. Cette classification s’étend de 0 (highly corrupt) à 100 (very clean).
L’IPC 2023, axé sur les conséquences conjointes de l’injustice et de la corruption à l’échelle mondiale, anticipe une persistance de la corruption à l’échelle mondiale. Ce constat révèle une problématique grave et tenace, soulignée par le fait que plus de deux tiers des nations obtiennent un score inférieur à 50 sur 100, pour la 12e année consécutive.
Les faits marquants
Le Danemark maintient sa suprématie dans le classement de l’Indice de perception de la corruption pour la sixième année consécutive avec un score de 90, suivi de près par la Finlande (87) et la Nouvelle-Zélande (85). Ces pays se démarquent également par leur excellente performance dans l’indicateur État de droit, témoignant de l’efficacité de leurs systèmes judiciaires.
Cependant, la Somalie (11), le Venezuela (13), la Syrie (13), le Soudan du Sud (13) et le Yémen (16) occupent les dernières positions de l’indice, tous confrontés à des crises prolongées, principalement des conflits armés.
Il est remarquable que 23 pays atteignent le score le plus bas de leur histoire, incluant des démocraties notables comme l’Islande (72), les Pays-Bas (79), la Suède (82) et le Royaume-Uni (71), ainsi que des États autoritaires tels que l’Iran (24), la Russie (26), le Tadjikistan (20) et le Venezuela (13).
En parallèle, huit pays ont réussi à améliorer leur score de l’IPC au cours de la même période, notamment l’Irlande (77), la Corée du Sud (63), l’Arménie (47), le Vietnam (41), les Maldives (39), la Moldavie (42), l’Angola (33) et l’Ouzbékistan (33). Ces résultats soulignent la complexité et la variabilité des défis liés à la corruption à l’échelle mondiale.
Le continent africain est confronté à une pluralité de cas de corruption et à des problèmes connexes au sein de ses systèmes judiciaires. Des exemples marquants comprennent le Nigeria (25), où des incidents de corruption, d’extorsion et d’ingérence politique sont régulièrement signalés. Au Burundi (20), des magistrats ont été emprisonnés, et en République démocratique du Congo (20), des affaires portées devant les tribunaux demeurent sans enquête efficace.