Les primes d’assurance contre les risques de guerre ont flambé pour les voyages qui traversent la mer Rouge après l’attaque de trois navires. L’aggravation des risques pour la navigation commerciale est à son pic au Moyen-Orient depuis que la guerre brutale entre Israël et Hamas a éclaté le 7 octobre dernier.
Les Houthis du Yémen ont revendiqué des attaques de drones et de missiles contre deux navires israéliens qui se trouvaient dans la zone. Ils vont désormais attaquer tout navire ayant des liens avec Israël. Pour les compagnies d’assurances, le risque est le même quelle que soit l’origine du bateau qui va traverser la mer Rouge. Effectivement, les trois navires attaqués étaient liés à 14 pays différents.
Le marché de l’assurance à Londres a inscrit le sud de la mer Rouge sur la liste des zones à haut risque et les navires doivent avertir leurs assureurs lorsqu’ils traversent ces zones et payer une prime supplémentaire, généralement pour une période de couverture de sept jours. Les primes de risque de guerre étaient comprises entre 0,05 et 0,1% de la valeur d’un navire, contre environ 0,03% habituellement. Cela se traduit par des dizaines de milliers de dollars de coûts supplémentaires pour un voyage de sept jours. En janvier, les associations de transport maritime ont revu à la baisse les évaluations des risques dans l’océan Indien, dans lequel débouche la mer Rouge, après que la piraterie somalienne a été maîtrisée, mais cela n’a pas duré longtemps.
Face à cette menace, les navires marchands comptent sur la protection des unités navales car ils ne peuvent pas faire grand-chose pour se protéger contre les armes de guerre. En outre, l’augmentation du risque perçu pourrait inciter un nombre important de navires à contourner la région et à préférer des itinéraires plus longs tels que le contournement de la Corne de l’Afrique.
Ne soyez donc pas surpris si, lors du passage à la caisse dans un magasin, vous constatez que la facture est un peu plus salée que d’habitude.