Le prix de l’or a connu un nouveau record hier, atteignant les 2 110 dollars au comptant. Il s’échange ce matin aux alentours de 2050 dollars. La ruée mondiale vers les lingots semble se poursuivre. Les cours sont en passe d’atteindre de nouveaux sommets l’année prochaine et pourraient se maintenir au-dessus des 2 000 dollars, selon la majorité des spécialistes.
Les raisons: l’incertitude géopolitique, l’affaiblissement probable du dollar américain, les achats importants des banques centrales et d’éventuelles réductions des taux d’intérêt. L’or a tendance à bien se comporter pendant les périodes d’instabilité économique et politique en raison de son statut de réserve de valeur fiable.
Selon une enquête récente du World Gold Council, 24% des banques centrales dans le monde ont l’intention d’augmenter leurs réserves d’or au cours des 12 prochains mois, car elles sont de plus en plus pessimistes à l’égard du dollar américain en tant qu’actif de réserve. Cela signifie une demande plus élevée de la part du secteur officiel dans les années à venir.
Un éventuel changement de politique de la part de la Fed en 2024 pourrait également être à l’ordre du jour. La baisse des taux d’intérêt tend à affaiblir le dollar, ce qui rend l’or moins cher pour les acheteurs internationaux et stimule la demande. La hausse des taux d’intérêt nuit à la demande d’or, qui ne rapporte pas d’intérêts, car les actifs tels que les obligations deviennent plus lucratifs en raison de leurs rendements plus élevés.
La semaine dernière, le président de la Fed, Jérôme Powell, a repoussé les attentes de réductions agressives des taux d’intérêt à venir, ses remarques ont indiqué que la Fed pourrait au moins en avoir fini avec les hausses pour l’instant.
Pour la Banque centrale de Tunisie, et comme ses homologues, elle dispose de sa propre réserve de métal jaune. Selon les derniers chiffres, l’encaisse d’or dans les coffres de la BCT valent 790 Mtnd fin septembre 2023, contre 743 Mtnd à la fin de 2022. Ces réserves devraient se renforcer avec le mouvement d’appréciation des cours. Une bonne nouvelle pour 2024 dans une année pleine de défis.