La Banque africaine de développement (BAD), via l’Initiative de la Banque verte africaine, a lancé la création de quatre banques vertes en Afrique, plus précisément au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Maroc et en Égypte. Une réponse innovante au déficit persistant de financement climatique, constaté lors de chaque conférence de la COP. L’objectif de ces banques est d’améliorer les compétences techniques des institutions financières locales pour attirer des financements climatiques, tant au niveau national qu’international.
Actuellement, malgré la vulnérabilité de l’Afrique aux changements climatiques, la région ne reçoit que 3% du financement climatique mondial. L’Initiative de la Banque verte africaine vise à résoudre ce problème en déployant davantage de banques vertes sur le continent. Ces institutions, appelées aussi facilités d’investissement vertes, sont des instruments financiers mixtes qui simplifient les projets climatiques pour les rendre plus attrayants et moins risqués pour les investisseurs.
L’initiative a également joué un rôle clé dans la capitalisation de la facilité d’investissement verte du Rwanda et a levé des fonds concessionnels en partenariat avec le Fonds vert pour le climat. Elle a mobilisé 142 millions de dollars en partenariat avec des agences de développement internationales pour la banque verte du Rwanda. D’ici 2030, il est estimable que l’Initiative de la Banque verte africaine va créer un écosystème de facilités d’investissement de 1,5 milliard de dollars à travers tout le continent, renforçant ainsi la capacité de l’Afrique à relever les défis liés au changement climatique.