La Tunisie figure parmi les pays les moins bien notés en matière de risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Elle occupe la 109e position sur 152 juridictions, avec un score de 4,59 sur 10 dans l’évaluation des risques, selon l’indice anti-blanchiment d’argent (Basel AML Index), élaboré annuellement par le Basel Institute on Governance (du risque le plus élevé au plus bas).
En parallèle, le Maroc voit sa position décliner, se situant désormais au 103e rang, en contraste avec sa 64e place en 2022, où il affichait un score de 5,16 points parmi 128 pays.
Comparativement, l’Algérie se démarque en occupant la 11e place, signalant un niveau plus élevé d’exposition aux risques, tandis que la Mauritanie se positionne à la 33e place. Du côté des nations du Golfe, le Qatar occupe la 74e position avec un score de 5,19 points, l’Arabie saoudite suit à la 64e place avec un score de 5,38 points et les Émirats arabes unis se placent en 48e position avec 5,74 points.
Dans ce classement, l’Égypte occupe la 81e position, suivi de près du Bahreïn (91e place).
A dire vrai, dans la région Mena, la situation est tout aussi inquiétante, avec une détérioration du score de risque cette année. Bien que des progrès aient été observés dans le domaine de l’anti-money laundering et counter-financing of terrorism (AML/CFT), qui constituait le point faible de la région l’année précédente, d’autres indicateurs essentiels ont connu une détérioration. La même source souligne dans son rapport intitulé “Ranking money laundering et terrorist financing risks around the world” que les risques liés aux crimes environnementaux demeurent relativement faibles ou moyens dans cette région. Cependant, des signaux d’alarme clairs émergent concernant: corruption et bribery, financial transparency et standards, public transparency et accountability, et political/legal risks, qui ont tous connu une détérioration notable. La vigilance et des mesures décisives sont donc nécessaires pour faire face à ces défis croissants dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.