La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi, lors de sa réunion mensuelle à Athènes, qu’elle mettait en pause ses hausses de taux après dix augmentations consécutives.
Dans le détail, le taux des opérations de refinancement demeure à 4,5%, celui de la facilité de prêt marginal à 4,75%, et le taux de dépôt,à son niveau historiquement élevé, à 4% atteint en septembre.
Cette décision peut s’expliquer par une faible activité économique dans la zone euro et qui «devrait rester faible jusqu’à la fin de l’année», Christine Lagarde, présidente de la BCE. Ainsi qu’une inflation en baisse, passant de 5,2% en août à 4,3% en septembre. Cependant, dans le communiqué de la BCE, il est noté que «l’inflation devrait toujours rester trop forte pendant une trop longue période» comparant à l’objectif fixé à 2% à moyen terme.
Il est, également, mentionné que «les futures décisions du Conseil des gouverneurs feront en sorte que les taux d’intérêt directeurs de la BCE soient fixés à des niveaux suffisamment restrictifs, aussi longtemps que nécessaire afin d’assurer ce retour au plus tôt».
En outre, le financement des banques s’est renchéri, et les taux des prêts aux entreprises et des prêts hypothécaires ont de nouveau crû en août, à respectivement 5,0% et 3,9%.
De plus, les critères d’octroi des prêts aux entreprises et aux ménages se sont encore durcis. Les banques s’inquiètent davantage des risques auxquels leurs clients sont confrontés et sont moins disposées à prendre des risques. Dans ce contexte, la dynamique du crédit s’est encore affaiblie. Le taux de croissance annuel des prêts aux entreprises a diminué, à 0,7% en août et 0,2% en septembre, contre 2,2 % en juillet.