L’obtention de l’organisation de la Coupe du monde FIFA 2030 va accélérer le rythme des investissements au Maroc. Le début se fera par la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) qui compte lancer, avant la fin de l’année, les appels d’offres pour l’acquisition de 150 avions, quadruplant de la sorte sa flotte actuelle de 50 avions. L’idée est de se doter de 15 nouveaux appareils par an d’ici 2037. Actuellement, Boeing domine la flotte de la RAM, et Airbus compte bien décrocher ce marché juteux.
Le projet devrait coûter 25 milliards de dollars, et le schéma de financement serait prochainement complété. Des banques privées seront sollicitées à cette fin, sans oublier l’apport de l’Etat. Depuis la crise sanitaire, les pertes se sont succédé. Le dernier exercice bénéficiaire est 2018, avec 15 millions de dollars.
En parallèle, l’aéroport Mohamed V sera développé en tant que plateforme de correspondance connectant les hubs internationaux majeurs.
Ce plan de développement servira à soutenir le tourisme, l’un des piliers de l’économie marocaine. Sur les huit premiers mois de l’année, le Maroc a accueilli 10,2 millions de touristes, enregistrant une croissance de 49% par rapport à 2022. L’objectif 2026 est d’accueillir 17,5 millions de touristes pour des recettes escomptées de 11 milliards d’euros.
Reste maintenant la capacité de rentabiliser une telle flotte. Dans une région où il y a les mastodontes des pays du Golfe, avec l’arrivée prochaine de Riyad Air, et Turkish Airlines. Bien que l’industrie de transport aérien ait rapidement repris, elle reste sensible aux cycles économiques. L’Afrique offre de belles perspectives de développement, mais elle demeure un marché à risque.