A la demande du Conseil du marché financier, la cotation du titre UIB a été suspendue à partir d’aujourd’hui, en attendant des éclaircissements sur les bruits du marché qui parlent d’un désengagement de la Société Générale de son capital.
Jusqu’à la rédaction de ces lignes, il n’y a rien d’officiel, mais le marché actions qui adore ces histoires à joué à fond cette hypothèse.
Une potentielle cession n’a aucun lien avec l’évaluation de l’UIB en tant qu’entité. La banque tunisienne est très performante et vient de signer un très bon exercice 2022.
Si cette idée existe, c’est qu’il s’agit d’une réflexion du géant français quant à sa présence en Afrique d’une façon générale qui a débuté après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La banque a payé les pots cassés de cette guerre, puisque sa filiale russe Rosbank a été bradée, causant une perte nette de 3,2 milliards d’euros. Il faut donc trouver des pistes pour récupérer cet argent, y compris la cession d’actifs. La Société Générale est très présente dans le continent, notamment au Maroc (SGMA), en Algérie (SGA), au Cameroun (SGBC), en Côte d’Ivoire (SGBCI), au Sénégal (SGBS) et en Tunisie (UIB). Au cours d’hier, sa participation tunisienne vaut 293,775 MTND.
L’histoire récente des sorties des banques françaises de l’Afrique (BNP, BPCE et Crédit Agricole) avait essentiellement profité aux Marocains. Est-ce que nous allons voir donc un nouvel établissement du royaume débarquer à Tunis? Ou c’est plutôt un groupe privé qui va s’offrir une banque, à l’instar des Elloumi avec la BTK? Une affaire à suivre.