Toujours de l’attentisme chez les promoteurs immobiliers cotés à la Bourse de Tunis. Ils sont en train de faire face à un fait, devenu une réalité permanente, à savoir la hausse des coûts des matières premières, des terrains, de la main-d’œuvre et des sources de financement. Tous les ingrédients d’un produit fini cher, quasi inaccessible pour le Tunisien moyen, sont là.
Les chiffres des indicateurs d’activité des trois compagnies immobilières cotées à la Bourse de Tunis (Simpar, Essoukna et SITS) confirment ce constat. Le chiffre d’affaires total a chuté de 79,7% sur une année, à 2,891 MTND. Le résidentiel représente 76,2% des ventes (2,206 MTND), celles de bureaux 0,624 MTND. Les promesses de ventes fermes sont de l’ordre de 11,381 MTND, ce qui promet un rattrapage d’ici la fin de l’année.
Cela s’explique, en partie, par des stocks de constructions à leurs plus bas niveaux depuis des années. Par rapport à mars 2022, ils ont diminué de 42,5% à 29,057 MTND. Les mises en chantier sont restées stables, à 35,225 MTND. Il y a une prudence et un manque de confiance dans la solidité de la demande dans cette conjoncture inflationniste. Les réserves foncières restent solides, à 67,793 MTND.
Alors que les trois sociétés valent 72 MTND à la Bourse de Tunis, elles disposent de stocks de 132 MTND (aux coûts historiques), qui couvrent de loin leurs dettes financières nettes de 48 MTND. Cela sans oublier des fonds propres de 63 MTND. Le secteur mérite d’être regardé de près par les investisseurs à long terme.