La course à une économie propre s’accélère. L’Union européenne (UE) s’apprête à fournir un soutien réglementaire et un accès plus facile aux financements publics et privés aux sociétés qui fabriquent certaines technologies vertes considérées comme stratégiques.
Le projet de la nouvelle loi est conçu pour garantir que la capacité de fabrication de technologies à taux zéro dans l’UE couvre, au moins, 40% des besoins annuels de la zone. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du plan industriel Green Deal, qui vise à faire de l’Europe le foyer des technologies propres et de l’innovation industrielle sur la voie de la réduction nette des émissions de carbone d’ici à 2050.
La législation sera conçue pour soutenir le solaire photovoltaïque et thermique, l’éolien terrestre et en mer, les batteries, les pompes à chaleur et l’énergie géothermique, l’hydrogène renouvelable, le biométhane, le nucléaire, la fission et les technologies de réseau. Les règles soutiendraient également les ventes aux enchères pour le déploiement des sources d’énergie renouvelables, adapteraient les fonds d’innovation et faciliteraient l’accès aux marchés publics-privés.
Ces efforts interviennent alors que l’Agence internationale de l’énergie a indiqué que les émissions mondiales de dioxyde de carbone liées à l’énergie ont atteint un niveau record en 2022. Le développement de technologies propres n’a pas été suffisant pour limiter l’impact de l’utilisation accrue du charbon et du pétrole. Il a juste permis d’éviter 550 millions de tonnes supplémentaires d’émissions de CO2.
Les émissions mondiales liées à l’énergie ont augmenté de 0,9% en 2022 pour atteindre 36,8 milliards de tonnes. Les émissions de dioxyde de carbone ont explosé, de nombreux pays se tournant vers des combustibles plus polluants après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la réduction de l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe.
Ces chiffres intensifient les pressions sur les compagnies pétrolières qui viennent de publier des bénéfices jamais vus. Pour de plus en plus de politiciens, elles doivent assumer leur part de responsabilité et consacrer une partie de cet argent au profit de la dépollution. Mais qu’en pensent les actionnaires?