Nokia tente de rattraper son manque d’innovation durant des années et qui lui avait coûté cher. La société finlandaise va lancer le Nokia G22, un smartphone standard avec un écran de 6,5 pouces et un appareil photo principal de 50 mégapixels. Tout semble normal pour le moment. La particularité de cet appareil est sa coque extérieure en plastique recyclable qui peut être facilement retirée pour remplacer les composants cassés. L’utilisateur pourra donc réparer lui-même son téléphone grâce aux outils et guides qui se trouvent avec le téléphone lors de son achat. Le prix de l’appareil, commercialisé à partir du 8 mars, sera de 180 dollars.
Les fabricants de smartphones s’efforcent de plus en plus de faire durer les téléphones plus longtemps, dans un contexte de pression des régulateurs pour rendre les appareils électroniques plus durables. Le Parlement européen, par exemple, pourrait promulguer une loi qui les obligerait à donner aux utilisateurs le droit à la réparation. Le Green New Deal de la Commission européenne vise à faire de l’Union européenne une économie circulaire d’ici à 2050. Pour cela, la quasi-totalité des biens matériels doivent pouvoir être réutilisés, réparés ou recyclés afin de réduire les déchets.
La réparation des téléphones, en particulier, est devenue plus complexe en raison de l’étanchéité de la batterie et des autres composants, qui sont scellés par la colle. Apple, qui a longtemps été réticent à modifier ses politiques de réparation, a décidé en novembre 2021 de lancer un programme de réparation en libre-service qui permet aux clients d’acheter des pièces pour réparer leurs propres appareils. Initié aux Etats-Unis, ce programme a été étendu à huit pays européens, dont la Belgique, la France, l’Allemagne et l’Italie.
C’est donc encore un métier en danger. Les boutiques de réparation de smartphones sont par milliers en Tunisie et cette nouvelle tendance, qui finira par débarquer très prochainement chez nous, ne sera pas la bienvenue pour ces professionnels. Encore une fois, les évolutions s’avèrent plus rapides que la capacité d’adaptation du marché tunisien.