Anissa Meddeb, est la fondatrice de la marque de prêt-à-porter Anissa Aida qui est un mélange d’inspirations de la Tunisie et du Japon, deux cultures riches en patrimoine et en artisanat traditionnel. En 2020, Meddeb a été élue Femme Entrepreneure de l’Année, secteur de l’industrie.
Trois ans après cette réussite, l’entrepreneur reconnaît le rôle important qu’a joué ce prix pour lui offrir une importante visibilité. De plus, la bourse qu’elle a gagnée l’a permis d’entreprendre davantage et de louer tout un budget à la stratégie digitale, nous a expliqué Meddeb lors d’un entretien téléphonique. Et d’ajouter que ce programme a été l’occasion de participer à plusieurs événements de networking permettant de tisser de nouveaux liens. Pour la clé de sa réussite dans le secteur d’industrie, en général, et l’obtention du trophée FET-2020, Meddeb nous confie que c’est le fruit de la passion et le travail acharné.
Depuis une année, cette créatrice a réussi à ouvrir son premier showroom au Mutuelleville et à participer à de grands événements internationaux. En l’occurrence de la foire commerciale intra-africaine en Afrique du Sud, le salon de mode Who’s Next à Paris ainsi que des événements à la Barbade (Caraïbe). Ces expositions ont permis à cette femme entrepreuneure d’internationaliser ses créations, d’ailleurs une boutique à New York ainsi une autre à Zanzibar ont déjà passé leur première commande et commercialisent cette marque. De plus, elle est en cours de finaliser l’exportation de sa marque à une boutique en Belgique. Il est à noter que la propriétaire de la marque Anissa Meddeb est en négociation avec des Japonais pour vendre ses collections dans le pays du Soleil levant
En mesure de préserver l’environnement, cette entrepreneure essaye d’être éco-responsable, “j’essaie de ne pas tomber dans les calendriers effrénés de la mode, les fashions week, ou bien de suivre la tendance que la mode impose. J’essaie toujours d’éviter la surproduction et la surconsommation nuisant à notre planète”, nous a expliqué Anissa Meddeb. Cependant, cette créatrice privilégie la production locale en quantité très limitée.
Par ailleurs, à court terme, la fondatrice de ces collections traduisant l‘héritage culturel tunisien, veut développer davantage les ventes à l’étranger. Elle cite à titre d’exemple le marché de l’Afrique subsaharienne surtout qu’en termes de mode, ce marché n’est pas aussi saturé que le marché européen et donc elle trouvera, plus facile, sa place.
Pour ses objectifs à long terme, cette entrepreneure aimerait d’ici 10 ans ouvrir une boutique à l’étranger notamment au Japon puisque sa marque est un dialogue entre la Tunisie et ce pays. Elle comptait, également, travailler davantage avec des artisans, spécifiquement de la broderie, pour promouvoir l’artisanat tunisien tout en la modernisant pour perpétuer le savoir-faire de sa marque.