Dubaï a présenté hier son plan de développement économique qui se chiffre à 8 700 milliards de dollars. L’émirat va tout simplement doubler le commerce et les investissements étrangers au cours de la prochaine décennie afin de renforcer son statut de centre financier mondial. Il compte continuer à attirer davantage d’entreprises internationales pour faire face à une concurrence régionale croissante. L’Arabie saoudite cherche à étendre son rôle de centre d’affaires et de commerce dans le cadre du plan de développement Vision 2030.
Le plan vise à stimuler le secteur manufacturier et logistique en premier lieu. Il cible un volume de commerce extérieur de 6 912 milliards de dollars. L’émirat cherche également à attirer des investissements directs étrangers d’environ 16,3 milliards de dollars par an. En outre, les dépenses publiques passeront à 190 milliards de dollars. L’objectif est de continuer la reprise après la crise sanitaire. En 2022, son taux de croissance s’est établi à 4,6% au cours des neuf premiers mois.
Dubaï a adopté des changements juridiques et assoupli les restrictions sociales afin de conserver son attrait pour les investisseurs et les talents étrangers. Elle a commencé l’année en supprimant une taxe de 30% sur l’alcool. L’année dernière, les Émirats arabes unis ont mis fin à l’interdiction faite aux couples non mariés de vivre ensemble et sont passés à une semaine de travail du lundi au vendredi. Ils ont également introduit des visas pour permettre aux étrangers de travailler, de vivre et d’étudier sans avoir besoin d’un sponsor.
Ce plan est un grand défi pour l’émirat qui veut atteindre la vitesse de croisière alors que les perspectives mondiales sont plutôt sombres. Le FMI prévoit qu’un tiers de l’économie mondiale sera en récession en 2023, les Etats-Unis, l’Europe et la Chine ralentissant tous simultanément. L’histoire a montré que Dubaï a rarement déçu côté réalisations et c’est probablement le cas cette fois aussi.