Les investissements agricoles se sont accélérés au cours du mois de novembre pour porter l’enveloppe totale à 1 218 MTND depuis le début de l’année. Le nombre de projets a atteint 5 946, soit une progression de 2,6% en rythme annuel. En termes de nombre d’opérations approuvées, il y a eu une amélioration de 4,7% par rapport à la même période en 2021, soit 2 967 investissements pour le montant de de 544,172 MTND. Les emplois créés sont de 3 153 postes.
Les investissements en agriculture ont atteint 335,480, représentant 61% des investissements approuvés, alors que 46,055 MTND ont été alloués à la pêche maritime. Les services agricoles ont affiché un affermissement à 66, 659 MTND. L’aquaculture est le segment qui a enregistré la meilleure performance en 2022, avec des investissements de 30,861 MTND.
Cette dynamique a été essentiellement financée par des fonds propres (282,076 MTND). Les crédits ont totalisé 115, 865 MTND. Les investissements approuvés ont également bénéficié de subventions d’un montant de 146,609 MTND, soit 26,8% du volume des montants approuvés.
Géographiquement, Sfax s’est offert les investissements les plus importants pour une valeur de 58,794 94 MTND. Le gouvernorat devance Mahdia et Nabeul, où les investissements ont respectivement atteint 45,121 MTND et 44,121 MTND.
En valeur absolue, ces chiffres demeurent modestes. Le secteur agricole se présente comme le principal levier économique, dans la majorité des régions tunisiennes, pour répondre aux attentes des jeunes et leur offrir des opportunités d’emploi et d’entreprendre.
Il convient de mettre en place de nouvelles politiques afin de répondre aux problématiques de l’agriculture, telles que le vieillissement de la population des chefs d’exploitation, le manque d’intérêt des jeunes aux emplois agricoles et, enfin, le faible niveau d’innovations techniques et organisationnelles. Il faut chercher les outils permettant au secteur d’améliorer ses performances et de faire face aux défis de la stagnation de la croissance de la productivité, à celui des changements climatiques et la libéralisation des marchés des produits agricoles.
Cela passe également par l’amélioration de l’accès aux financements, avec des taux plus bas et des périodes de grâce plus longues. Le renforcement de la formation des jeunes agri-entrepreneurs contribuera à booster l’attractivité d’un secteur qui pèse plus que 10% du PIB.