Les utilisateurs de LinkedIn et qui recherchent des emplois, des partenaires commerciaux ou d’autres opportunités sont de plus en plus conscients que le média social est victime du problème des faux profils. Bien que cela soit partagé avec les autres plateformes, comme Twitter et Facebook, la différence réside dans les fins professionnelles de la fréquentation du site. C’est censé être sérieux.
Sur le premier semestre 2022, plus de 21 millions de faux comptes ont été détectés et supprimés par LinkedIn. Cela intervient majoritairement lors de la phase de création et de vérification des données. Globalement, il s’agit d’une progression de 28% par rapport au semestre précédent.
La plateforme appartenant à Microsoft a déployé de nouvelles fonctionnalités au cours des derniers mois pour aider les utilisateurs à mieux déterminer si une personne qui les contacte est un vrai ou un faux profil. Toutefois, la vraie solution passe par les utilisateurs eux-mêmes. Les cybercriminels s’appuient souvent sur une touche humaine pour donner aux utilisateurs de LinkedIn l’impression que le faux profil appartient à quelqu’un qu’ils connaissent.
Selon les enquêtes, il est plus probable que les faux profils soient créés manuellement. Mais lorsque les mauvais acteurs créent un grand nombre de faux profils, qui peuvent être utilisés pour abuser des processus publicitaires ou pour vendre de grands volumes de followers ou de likes à la demande, ils utilisent des bots pour automatiser ce processus de création de faux comptes.
Le défi est que les profils sur les plateformes de médias sociaux sont faciles à créer et ne sont généralement pas vérifiés de quelque manière que ce soit. LinkedIn a demandé aux utilisateurs qui rencontrent un contenu sur la plateforme qui semble être faux de le signaler à l’entreprise. Ils doivent, en particulier, être à l’affût des profils présentant des images de profil anormales ou des antécédents professionnels incomplets, ainsi que d’autres indicateurs, notamment des incohérences dans l’image de profil et la formation.
Des outils de détection existent, mais leur utilisation n’est pas une science exacte. La vérification de l’identité d’un utilisateur lors de la création d’un compte serait un autre moyen efficace de rendre plus difficile la création de faux comptes, mais une telle preuve d’identité aurait un impact en termes de coût et d’expérience utilisateur. Toutes les plateformes essaient de trouver un équilibre en termes d’intégrité des comptes et de ne pas décourager leur création.
Pour LinkedIn, le site utilise des technologies telles que l’intelligence artificielle ainsi que des équipes d’experts pour supprimer les contenus violant les politiques qu’il détecte avant qu’ils ne soient mis en ligne. L’entreprise collabore également avec des entreprises homologues, des décideurs, des forces de l’ordre et des organismes gouvernementaux dans le cadre d’efforts visant à prévenir les activités frauduleuses sur le site.
LinkedIn a mis en place de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux systèmes en octobre pour aider les utilisateurs à prendre des décisions plus éclairées sur les membres avec lesquels ils interagissent. Une fonction « à propos de ce profil » indique aux utilisateurs la date de création et de dernière mise à jour des profils, ainsi que des informations indiquant si les membres ont des numéros de téléphone et/ou des e-mails professionnels vérifiés associés à leurs comptes. L’objectif est que la consultation de ces informations aide les utilisateurs à décider s’ils doivent accepter une demande de connexion ou répondre à un message.
LinkedIn indique que les progrès rapides de la technologie de génération d’images synthétiques basée sur l’IA ont conduit à la création d’un modèle d’apprentissage profond pour mieux attraper les profils réalisés, eux aussi, avec l’IA. Un avertissement à certains messages de LinkedIn, qui comprennent du contenu à haut risque pouvant avoir un impact sur la sécurité des utilisateurs, a été ajouté.
Si vous êtes un chasseur de têtes, il faudra faire davantage attention. L’oiseau rare peut s’avérer un corbeau.