Si les entreprises publiques pèsent lourdement sur l’Etat, ce dernier est également en train d’encaisser le dividende de quelques-unes qui réalisent des bénéfices importants. En 2022, ces dividendes ont totalisé 535 MTND, une baisse par rapport à 2021 (807 MTND) et même par rapport aux projections initiales dans le cadre de la loi de finances 2022 (837 MTND).
Sans surprise, le premier contributeur est la Banque centrale de Tunisie qui a distribué 361 MTND. Il y a également la Caisse des prêts et de soutien des collectivités locales (60 MTND), la Société de promotion du Lac de Tunis (25 MTND), la BNA (19 MTND), l’Office de la marine marchande et des ports (16 MTND), la BH Bank (15 MTND), l’Office national de la protection civile (10 MTND) et l’Office de l’aviation civile et des aéroports (10 MTND). D’autres participations ont drainé 19 MTND.
L’écart par rapport aux prévisions provient essentiellement de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières qui n’a rien versé à l’Etat en 2022, alors que les projections tablent sur 213 MTND. La compagnie pétrolière a affiché une perte de -139,002 MTND au titre de l’exercice 2021. Il y a également la BCT, censée verser 600 MTND, mais elle n’a pas pu atteindre cet objectif. L’Etat aurait pu encaisser le dividende de la Caisse des dépôts et consignations, comme il l’a fait en 2021, mais il a préféré les bénéfices de l’exercice (79,761 MTND) aux réserves.
L’actif de l’Etat n’est pas intégralement composé de participations dans des sociétés déficitaires. Il y a de bonnes entités qui doivent constituer le noyau dur du portefeuille qu’il doit conserver. Le reste est à vendre à des investisseurs privés.