Les États-Unis et les Émirats arabes unis ont annoncé aujourd’hui la signature d’un partenariat stratégique qui prévoit la mobilisation de 100 milliards de dollars pour développer 100 gigawatts d’énergie propre d’ici 2035.
L’accord, signé à Abu Dhabi, porte le nom de Partnership for Accelerating Clean Energy (PACE) et englobe quatre piliers principaux: le développement de l’innovation et des chaînes d’approvisionnement en énergies propres, la gestion des émissions de carbone et de méthane, l’énergie nucléaire et la décarbonisation de l’industrie et des transports.
Le plan ambitieux des deux pays intervient à un moment où la demande de pétrole augmente et où l’offre se réduit au niveau mondial. Alors que ces dernières années ont été marquées par de fortes demandes d’investissement dans les énergies renouvelables et d’accélération de l’abandon des hydrocarbures, de plus en plus de dirigeants soulignent aujourd’hui la nécessité de relancer la production de pétrole et de gaz avant ce qui pourrait être un hiver très difficile pour l’Europe et d’autres régions du monde, confrontées à des pénuries de ces produits.
Les Émirats arabes unis sont un grand exportateur de pétrole, mais ils ont beaucoup investi dans le développement de sources d’énergie non fossiles, notamment en construisant la plus grande centrale solaire au monde et la première centrale nucléaire du monde arabe. Ils prévoient d’accueillir le sommet sur le climat COP 28 en 2023.
Pour la Maison Blanche, il s’agit d’une réalisation majeure pour le programme climatique du président Joe Biden qui s’est engagé à assurer un avenir énergétique propre et une sécurité énergétique à long terme à l’échelle mondiale.
L’idée, c’est qu’il convient d’investir à la fois dans les énergies traditionnelles et dans la réduction des émissions de carbone, car elles ne s’excluent pas mutuellement. Si le monde n’investit plus dans l’industrie du pétrole et du gaz, c’est une perte quotidienne de l’équivalent de 5 millions de barils par jour, ce qui va constituer un énorme choc pour l’économie mondiale. Le monde a besoin d’un maximum d’énergie et d’un minimum d’émissions.