La présidence du gouvernement a annoncé aujourd’hui l’horaire d’été, avec deux plages: du lundi au jeudi (de 08h00 à 14h30) et le vendredi (de 08h00 à 13h30). Cela signifie qu’une semaine de travail passe à 31,5 heures contre 40 le reste de l’année, à l’exception de ramadan. Nous perdons donc plus d’une journée de travail par semaine. Si nous tenons compte du fait que le personnel des établissements publics est de 654 922 agents, la perte hebdomadaire s’élève à 5 566 837 heures de travail.
En termes de valeur ajoutée, les services d’administration et de défense génèrent en moyenne 60,401 MTND quotidiennement. Réduire autant le temps de travail signifie une perte de valeur ajoutée d’environ 577 MTND lors de cette saison estivale.
Mais en termes de retombées totales sur l’économie, ce manque à gagner serait compensé par les dépenses dans les secteurs des loisirs, de la restauration et du tourisme qui devraient bénéficier de la capacité des familles à sortir et à dépenser. Plus important encore, ces activités génèrent de l’emploi saisonnier, crucial pour certaines régions et ménages. Un été dynamique peut garantir le minimum d’une qualité de vie digne pour des dizaines de milliers de foyers. Ils pourront donc dépenser durant le reste de l’année, ce qui contribue à la valeur ajoutée globale.
L’idée du régime de la séance unique n’est donc pas totalement contreproductive. Néanmoins, il faut que les heures de travail soient bien exploitées et que les ménages trouvent les moyens de consommer. Si l’une des deux conditions fait défaut, la perte sera plus grande. Ce qui est sûr, c’est que plus nous bossons correctement, plus nous allons pouvoir profiter mieux de ces moments de repos.