Au premier trimestre 2022, la dette publique de la Tunisie a atteint les 105.8 milliards de dinars, ce qui représente une hausse de 8.7% par rapport à la même période de l’année précédente. En revanche, la dette publique a connu en mars une légère baisse, de 0.5%, par rapport au mois précédent lorsqu’elle a atteint les 106.3 milliards de dinars.
En ce qui concerne la répartition de l’encours de la dette par devise, l’euro arrive en première position, accaparant 60.7% de la dette publique de la Tunisie. Le dollar arrive en deuxième position avec 22.4% suivi du yen japonais avec 9.8%.
Quant au service de la dette au premier trimestre 2022, sa valeur a atteint les 3.9 milliards de dinars, soit une hausse de 45% par rapport à la même période de l’année précédente. De ce montant, les deux tiers ont été destinés à payer la dette intérieure, ce qui équivaut à 2.6 milliards de dinars. Le 1.3 milliard de dinars restant a servi, vous l’avez certainement compris, à régler la partie extérieure de la dette publique.
De ces 3.9 milliards de dinars, 1.3 milliard représente les intérêts payés pour le premier trimestre de 2022.
La hausse continue de l’encours de la dette publique n’a pas empêché le gouvernement de souscrire de nouveaux prêts. Au premier trimestre 2022, le montant total de ces crédits a atteint 1.2 milliard de dinars ― dont seulement 38.6 millions de dinars contractés durant le mois de mars dernier. Il s’agit d’un prêt de 38.6 millions de dinars auprès de la Banque mondiale.
Rappelons que le plus grand bailleur de fonds pour la Tunisie durant les trois premiers mois de 2022 n’est autre que l’Algérie qui a dopé le budget de l’État de 862 millions de dinars. En deuxième position, on trouve l’Allemagne qui, à travers le KfW, a contribué à hauteur de 325.6 millions de dinars au financement du budget de l’État.