«Industrie pharmaceutique tunisienne: quels enseignements de la crise Covid-19 », tel est le thème du 3e Forum médical de Réalités qui s’est déroulé les vendredi 25 et samedi 26 mars, à l’hôtel The Résidence Gammarth Tunis.
L’industrie pharmaceutique, impactée depuis ces deux dernières années par la pandémie du coronavirus, a été le point focal de ce Forum dont le premier panel a mis la lumière sur la situation des médicaments génériques en termes de bioéquivalence, de recherche et développement. Alors que le deuxième panel de la première journée du Forum s’est intéressé à la politique des prix et du remboursement des médicaments génériques.
Le président du Forum médical de Réalités, Taieb Zahar, a indiqué dans ce cadre que l’industrie pharmaceutique figure parmi les rares secteurs qui continuent de croître et d’investir en Tunisie, et ce, malgré la crise aiguë que traverse le pays sur tous les plans.
« En assurant plus de 60% de nos besoins en médicaments, l’industrie pharmaceutique a contribué à garantir la sécurité sanitaire du pays. Mais notre conviction est que ce secteur qui constitue l’un des fleurons de notre industrie nationale peut faire plus et mieux. Il peut contribuer à assurer une meilleure couverture sanitaire rendant le pays moins tributaire de l’importation et peut même être une source importante de rentrées de devises en exportant le médicament made in Tunisia vers l’Afrique et même vers l’Europe et l’Amérique. », a-t-il précisé.
Dr Nabil Said, président de l’Association tunisienne des médicaments génériques (ATMG), a de son côté souligné : “La Covid-19 a démontré que la profession pharmaceutique dans son ensemble (médicament générique, système de distribution, prix…) était efficace. Nos pharmaciens d’officine, les grossistes et les industriels ont été en mesure de fournir les quantités de médicaments nécessaires aux hôpitaux. Preuve, selon lui, que les citoyens tunisiens ont pu compter sur l’efficience de l’industrie locale pour trouver les médicaments de base, contrairement à d’autres pays”.
Quant au président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens de Tunisie (CNOPT), Ali Bsila, il a évoqué l’importance de cette rencontre qui permettra, selon lui, “d’identifier les problèmes et les défis de l’industrie pharmaceutique en Tunisie en présentant des solutions concrètes pour améliorer son efficience et contribuer ainsi à une autosuffisance pharmaceutique”.
Dr Kamel Iddir, président du Comité scientifique du Forum et expert de l’OMS, a, de son côté, attiré l’attention sur les faiblesses du secteur pharmaceutique comme l’enregistrement des médicaments, les prix, les révisions, le remboursement, les systèmes de protection pour les molécules innovantes, l’approvisionnement régulier et la pénurie des médicaments, etc.