Moins d’une semaine après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, le Brent de la mer du Nord s’est envolé, atteignant un pic de plus de sept ans, ressorti à 113 $ le baril vers 8h30 du matin, heure locale, soit en hausse de +7% depuis le cours de clôture d’hier.
Quant au contrat à terme sur le West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril 2022, le seuil de 111 $ le baril a été dépassé (+6%), tôt ce matin, un sommet depuis août 2012.
Il est à rappeler que la banque d’investissement Goldman Sachs avait révisé à la hausse ses prévisions à un mois pour le Brent à 115 $ le baril, après les 95 $ prévus à l’aube de l’invasion russe en Ukraine en incitant à la baisse de quatre millions de barils la demande de l’or noir pour compenser la perte des exportations russes. La banque américaine, de son côté, n’excluait pas la possibilité de voir le baril grimper à 150 $.
D’après l’agence émiratie WAM, le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed Ben Zayed et le président russe Vladimir Poutine se sont entretenus par téléphone mardi, soulignant la «nécessité de préserver la stabilité du marché énergétique mondial».
Pour tenter de maîtriser cette flambée, les treize pays membres de l’OPEP+, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, menés par l’Arabie saoudite, et leurs dix partenaires, dont la Russie, se réunissent aujourd’hui, une visioconférence très attendue par toute la place financière.