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#Orangezlemonde pendant 16 jours au nom des femmes violentées

29 novembre 2021
Dans Biz'art & Cult

Comme lors des années précédentes, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes donne, le 25 novembre, le coup d’envoi de 16 jours d’activisme qui se termineront le 10 décembre 2021, jour de la commémoration de la Journée internationale des droits de l’homme. C’est à cette occasion que la Délégation de l’Union européenne en Tunisie organise une représentation de Leila Toubal au Centre des arts dramatiques du Kef suivie d’un débat avec les représentants de la société civile, en présence des ambassadeurs de l’UE, de la Belgique et de l’Espagne.

Ouvrez bien les oreilles : les violences à l’égard des femmes sont inacceptables et punies par la loi, refusons-les ! Vous n’avez pas compris ? Vous voulez qu’on vous fasse un dessin ? Nous avons plus que des dessins, nous avons des images et des sonorités sur une heure et demie d’une Leila Toubal qui se déchaîne sur scène pour oser l’explicite de l’explicite, via de poignants avant-Yakouta, pendant-Yakouta et après-Yakouta ; cette victime générique où se retrouvent toutes les souffre-douleurs, les stigmatisées de la gamme sordide des violences subies par les femmes.

Activer les lois, aider les « survivantes », changer les mentalités…

La salle archicomble (car Le Kef est le pays du théâtre) acclame longuement la comédienne. Les foulards orange et les pin’s Yakouta également orange rappellent que, comme chaque année, l’orange sera la couleur choisie pour représenter un avenir meilleur sans violence contre les femmes et les filles (#Orangezlemonde !). Mais, alors que Toubal a posé devant tout le monde le psychodrame de cette violence, que convient-il de faire, le plus concrètement du monde, pour traiter ce mal incommensurable ?

Trois ambassadeurs sont là pour répondre à la question : Christophe de Bassompierre, ambassadeur de Belgique ; Marcus Cornaro, ambassadeur de la Délégation de l’UE ; Guillermo Ardizone-Garcia, ambassadeur d’Espagne. Ils parlent en trio : « Nous sommes là pour rendre hommage aux femmes tunisiennes tout au long de cette campagne de 16 jours d’activisme (du 25 novembre au 10 décembre, jour de la commémoration de la Journée internationale des droits de l’homme). C’est une campagne pour appeler à activer les lois, véhiculer les mesures de soutien, aider les « survivantes », changer les mentalités ».

Les ambassadeurs évoquent des chiffres alarmants : 1 femme sur 3 dans le monde a subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné de sa vie, le plus souvent de la part d’un partenaire intime. Chaque jour, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille. Moins de 40 pour cent des femmes qui subissent des violences demandent de l’aide sous une forme ou une autre.

Ce que confessent les victimes

N’en doutez pas ; la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices (violence d’un partenaire intime, violence sexuelle et harcèlement, trafic d’humains, mutilation génitale féminine, mariage précoce…). Et les témoignages qui éclatent çà et là dans la salle le disent clairement, et toutes sont touchées : femme rurale, avocate, activiste, maîtresse d’école, magistrate, conseillère de service public, membre d’un conseil municipal…

Elles disent la souffrance d’être une femme bafouée et violentée, la violence qui est partout venant de tous ceux qui ont une quelconque autorité sur les femmes, la violence sur les lieux de travail, le fait d’être payées beaucoup moins que les hommes, qui peinent à avoir des promotions… Il y a aussi celles qui, de plus en plus nombreuses, disent non, véhiculent un message d’espoir et d’énergie, qui disent ce qu’elles ont osé grâce aux groupes de soutien… Et toutes posent les mêmes questions : pourquoi la loi 58 n’est-elle pas appliquée ? Où sont les institutions qu’il faut mettre en place pour accueillir la femme violentée, pour la formation de ceux qui s’occupent d’elles, y compris les magistrats spécialisés ? Comment les aider à montrer ce qui se passe dans l’ombre où le préjudice est dur à trouver ? Comment agir sur les mentalités, l’environnement social ? Comment traiter la violence de la femme contre la femme ?

Ce que dénonce la société civile

La culture peut-elle changer les choses ? C’est avec cette interrogation que le débat est lancé. Nous en profitons pour demander à Leila Toubal si sa pièce n’aurait pas fait passer un meilleur message si le texte avait su rallier les hommes à la cause. Elle s’emporte : « Quand on parle de femme, ce n’est pas contre l’homme, je parle de violence contre les femmes, il est là, on ne peut le ‘bâcher’. Le problème, ce sont des femmes dont la vie se délabre depuis qu’elles sont nées. Personne ne peut faire un thermomètre pour évaluer ce que fait l’homme, il y a beaucoup d’hommes féministes ».

Vient le moment de ceux qui font vraiment le plus pour les femmes violentées ; c’est-à-dire les gens de la société civile. Karima Brimi, Abdelhamid Nouioui, Basma Hamada et d’autres se sont étendus sur la manière de mettre fin à tous ces drames. Ils dénoncent le nombre restreint de cas devant les tribunaux au titre de la loi de 58, appellent à prendre au sérieux toute la gamme des violences (corporelles, morales, économiques…), citent un réseau qui travaille à faire parvenir au public la violence contre les femmes, encouragent les dames qui s’expriment, en fondant souvent en larmes devant le souvenir des émotions de tel ou tel cas !

Ces activistes attestent de ce qu’ils ressentent après trois séances d’écoute d’affilée et conseillent à toutes de ne pas se taire et remercient la délégation de l’UE qui a choisi Le Kef pour cette manifestation.

Ce qu’ils appellent de tous leurs vœux, c’est que la plus grande attention soit portée à l’application de la loi n°58 et ses côtés anticipatifs, mais aussi à l’équilibre familial, aux enfants, au harcèlement dans la rue, à la dignité des jeunes filles qui se sentent amoindries, aider les femmes de toutes les manières à faire parvenir leur voix au juge de la famille, au poste de police (des unités spécialisées), au délégué de l’enfance et au numéro vert 1899.

Ce que regrettent et promettent les ambassadeurs

Les trois ambassadeurs, Christophe de Bassompierre de Belgique, Marcus Cornaro de la Délégation de l’UE, Guillermo Ardizone-Garcia d’Espagne, improvisent une petite conférence de presse. Ils attestent que nous sommes devant une bataille de longue haleine en Tunisie comme ailleurs, parlent du message « #Orangezlemonde » et de la prise de conscience, l’intégration du thème dans l’éducation, l’implication de chaque société…

Nous les interrogeons sur la nécessité de commencer par accorder foi aux récits des survivantes et ils affirment que beaucoup d’efforts sont faits par la société civile et que les pays membres de l’UE sont attentifs aux services essentiels axés sur les survivantes dans les domaines de la police, de la justice, de la santé et des services sociaux et évidemment sur les témoignages à recueillir.

Nous les interrogeons également sur l’autonomisation qui permettrait aux femmes et aux jeunes filles d’être indépendantes et donc hors de portée des sources de violence. « Avec la justice et l’assistance sociale, le dispositif en place s’est amélioré en Tunisie, mais l’aspect foyer reste un espace à pénétrer pour traquer la pression et le silence. De plus, l’UE mène des actions Genre pour l’autonomisation, notamment un plan en 3 ans que l’on revoit périodiquement. Nous avons fait un inventaire, c’est un appui en commun au sein de l’UE et il se poursuivra », nous répondent-ils.

Notre dernière question aux ambassadeurs concerne évidemment un financement suffisant pour le programme des droits des femmes, et la réponse est mitigée : « Le flouss n’est jamais suffisant (texto). Comme partenaires de la Tunisie, on fait ce qu’on peut sur le segment Genre que nous avons constamment à l’esprit. C’est un domaine très complexe qui nous force à travailler dans plusieurs dimensions. Il est important de coordonner entre nous, surtout sur le transversal des politiques sociales. Pour l’UE, 85% de ses fonds de coopération requièrent l’égalité genre pour passer et nous avons comme objectif de déployer de gros moyens pour la période 2021-2027 dans cette dimension ».

Manoubi Akrout

Manoubi Akrout

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