L’UGTT aurait rejeté toute tentative d’augmenter les prix des produits de base ou d’augmenter les impôts, alors que le pays reprend les pourparlers avec le Fonds monétaire international sur un plan de sauvetage.
L’UGTT s’oppose à toute initiative qui affecterait les moyens de subsistance des populations, a déclaré mercredi le porte-parole Sami Tahri, cité par Shems FM. Par ailleurs, il a déclaré à Mosaïque FM que même si le syndicat ne s’opposait pas à ce que le gouvernement discute avec le FMI compte tenu de la crise économique, essayer de mettre en œuvre des réformes radicales serait prématuré étant donné les tensions politiques persistantes.
Il est essentiel d’obtenir le soutien de l’UGTT avant que la Tunisie ne franchisse des étapes importantes susceptibles de débloquer un nouveau soutien du FMI. L’opposition syndicale a été l’un des facteurs qui ont entravé les tentatives antérieures des gouvernements tunisiens successifs de réduire les dépenses et de s’attaquer à d’autres problèmes clés.
La Tunisie, qui a lutté contre une croissance atone et le chômage des jeunes au cours de la dernière décennie, est embourbée dans une nouvelle crise politique depuis fin juillet, lorsque le président Kaïs Saïed a suspendu le parlement.
La Banque centrale a annoncé la reprise des pourparlers techniques avec le FMI, affirmant que les ministres du gouvernement ont eu une discussion avec le prêteur la semaine dernière sur les réformes proposées.