Sfax transformée en décharge à ciel ouvert, une foule de manifestants face à la police démunie et un imbroglio administratif sur la décision de rouvrir ou pas la décharge. Telle est la situation à Agareb.
En septembre, Sfax a décidé de fermer la décharge de Agareb suite aux plaintes de ses habitants. A la suite de cette décision, les photos des amoncellements de déchets à Sfax ont largement tourné sur les réseaux sociaux. Les déchets se sont retrouvés transportés dans une décharge sauvage près de la mer. Non étanche, cette décharge avait d’importantes répercussions environnementales sur la pollution de l’eau au contact des déchets.
En réaction à cette grave crise sanitaire, la décision de rouvrir la décharge de Agareb a été prise. Cela a causé de vives manifestations, allant jusqu’au décès d’un manifestant. Agé de 35 ans, le manifestant est décédé des suites de l’inhalation de gaz lacrymogènes.
En fermant la décharge, les habitants de Agareb sont protégés des maladies causés par le voisinage de cette décharge, mais Sfax ville n’a plus où mettre ses déchets. En la rouvrant, cela cause l’insatisfaction de la population de Agareb.
Walim Mardassi, conseiller auprès du ministre des affaires locales et de l’environnement, chargé de la valorisation des déchets, a déclaré à Managers que la réouverture de cette décharge n’est pas une solution pérenne. “La décharge de Agareb tiendrait le coup quelques mois, pas plus de cinq ou six mois. Cela laisse le temps de trouver un nouveau site pour les déchets”.