Facebook, Instagram, WhatsApp ainsi que d’autres réseaux sociaux ont souffert hier durant plus de six heures. Partout dans le monde, les utilisateurs n’ont pas pu accéder à leurs comptes. C’est la pire panne pour Facebook depuis 2008 lorsque la plateforme est restée hors service une journée, mais avec la différence que le nombre d’utilisateurs était seulement de 80 millions.
Dans son communiqué de presse publié après la réparation de la panne, Facebook n’a pas précisé l’origine du problème. La société s’est contentée de s’excuser auprès de ses utilisateurs. Mais selon les experts en cyber-sécurité, la panne semble avoir été causée par un problème dans le DNS, l’annuaire mondial qui fait correspondre les adresses Internet saisies par les utilisateurs avec les domaines auxquels ils essaient d’accéder.
La panne technique est intervenue à un moment délicat. Un jour avant, Frances Haugen, une cheffe de produit qui a quitté Facebook, a divulgué que les dirigeants de la société ont bien conscience des effets négatifs d’Instagram sur les jeunes et que l’algorithme de Facebook permettait, entre autres, la propagation de la désinformation. L’ex-employée devrait témoigner aujourd’hui devant le Sénat américain et elle compte exhorter les législateurs à réglementer plus strictement les médias sociaux.
Les actions de Facebook ont payé le prix cher puisque le titre a clôturé hier sur une baisse de 4,9%. En plus de tous ces problèmes, les investisseurs avaient des craintes que les modifications apportées aux règles de confidentialité d’Apple ne limitent les données que Facebook peut collecter à des fins publicitaires.
Ce qui s’est passé hier aura des conséquences. Les événements ont montré à quel point ces réseaux sont devenus influents. Un arrêt de Facebook équivaut à une panne d’Internet. L’impact de ces médias n’est pas très différent du tabac et il est certainement temps de réfléchir à une réglementation de cette industrie.