Un récent rapport mesurant la liberté économique dans les pays du monde a été publié sous le titre Economic Freedom of the World 2021. Il a pour objectif d’améliorer la précision de la mesure de la liberté économique dans le monde.
En effet, l’indice EFW est conçu pour mesurer le degré auquel les institutions et les politiques des pays sont compatibles avec la liberté économique. Les données les plus récentes disponibles pour ce rapport datent de 2019, de sorte que le rapport ne rend pas compte des effets du coronavirus sur la liberté.
Hong Kong et Singapour, comme d’habitude, occupent les deux premières positions. Les pays les mieux notés sont la Nouvelle-Zélande, la Suisse, la Géorgie, les États-Unis, l’Irlande, la Lituanie, l’Australie et le Danemark.
La Tunisie est classée 139ème dans le monde en ce qui concerne la liberté économique, selon les données de 2019. Elle a désormais perdu 22 places par rapport au dernier rapport de 2015. Il faut noter ici qu’en 1980, la Tunisie était 61ème dans le classement concernant la liberté économique mondiale. Ainsi que dans le système juridique et les droits de propriété, dans lesquels l’indépendance judiciaire, l’intégrité du système juridique et les cotes de fiabilité de la police ont chuté.
Le rapport mesure la liberté économique sur la base de cinq catégories. La Tunisie a conservé son score de 6.3 dans le commerce international et a augmenté son score concernant la réglementation à 6.5.
Le système juridique et les droits de propriété constituaient toujours le score le plus bas du pays à 5, bien qu’il soit passé de 4,31 à une plus grande indépendance judiciaire. Le score du gouvernement de la Tunisie est tombé à 5.41.
L’indice mesure l’échange volontaire, la liberté d’entrer sur les marchés et la concurrence, et la sécurité de la propriété privée. Les économies aux scores les plus élevés sont Hong Kong, Singapour, la Nouvelle-Zélande, la Suisse et l’Australie.
Les classements de certains autres grands pays se présentent ainsi : Canada (14e), Japon (18e), Allemagne (22e), Italie (47e), France (53e), Mexique (75e), Russie (100e), Inde (108e), Brésil (109e) et Chine (116e).
Les 10 pays les moins bien notés sont : l’Algérie, la Libye, la Syrie, la République centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la République du Congo, l’Iran, le Zimbabwe, le Soudan et, enfin, le Venezuela. A noter ici que Hong Kong a été en première position au sommet de l’indice EFW pour toutes les années, et c’est aussi le cas en 2019.
Afin d’obtenir une note EFW élevée, un pays doit faire certaines choses, mais s’abstenir d’en faire d’autres. Les gouvernements renforcent la liberté économique lorsqu’ils fournissent une infrastructure d’échange volontaire et protègent les individus et leurs biens contre les
agresseurs utilisant la violence, la coercition et la fraude pour subtiliser des choses qui ne leur appartiennent pas. À cet égard, le système juridique est particulièrement important. Les institutions juridiques doivent protéger les personnes et les biens de tous les individus contre les actes agressifs et faire respecter les contrats de manière impartiale.