À cet effet, l’entrepreneur explique que son entreprise, créée en 1994, a connu plusieurs cycles d’évolution passant d’une petite entreprise avec un effectif très réduit à une société développée avec la conquête de nouveaux marchés et la conception de produits innovants. “Depuis quelques temps, nous avons conclu un partenariat avec le fonds d’investissement TAEF. Il s’agit d’une nouvelle expérience très enrichissante pour nous. Elle nous a permis de nous ouvrir sur d’autres horizons” a expliqué Montassar Azaiez.
L’expérience a débuté en 2011 en parallèle avec deux événements majeurs qu’a connus Publicom. Montassar Azaiez évoque la constitution d’une nouvelle usine dans une zone industrielle en Tunisie. Dans le même temps, cet événement a coïncidé avec une baisse de l’activité: “La construction de l’usine a été faite moyennant un crédit bancaire à moyen terme ainsi que les fonds propres de l’entreprise pour un investissement global de 3,5 millions de dinars. La reprise de l’activité a été après cela très timide. Nous avons alors pris contact avec le fonds TAEF surtout que nous devions de même investir dans du matériel et des équipements. Nous avons démarré les démarches pendant quelques mois après avoir eu une disposition exhaustive de leur modèle. J’ai trouvé ce dernier le mieux adapté à la perception de mon entreprise.”
Montassar Azaiez explique, par ailleurs, que le remboursement de son crédit de départ était à hauteur de 70%. Il était de ce fait difficile de lever des fonds de l’ordre de 2 millions de dinars alors que le patrimoine de son entreprise était évalué à 5 millions de dinars. “Je ne voulais pas prendre de risque de faire entrer un fonds qui base son évaluation de l’entreprise à l’entrée et à la sortie. C’est pourquoi j’ai trouvé la formule de TAEF très intéressante avec un ticket d’entrée figé sans une grande prise de risque de perte de contrôle de mon entreprise”. Le fonds s’applique à travers un apport en compte courant associé qui finance une grande partie de l’investissement. Autre élément important: le financement du fonds de roulement que TAEF pouvait fournir et que les banques refusent de financer.
De plus, il explique que ce qui a été déterminant dans son choix de ce modèle de financement est de pouvoir disposer d’une visibilité sur le déroulement de l’opération et de l’activité de son entreprise sur les six années à venir. Toutefois, le fondateur de Publicom fait part de son angoisse au départ quant à la paperasse importante imposée par le fonds et qui relève certains éléments de risque de perte d’entreprise. “Tout s’est très bien déroulé par la suite et ce que j’ai le plus apprécié chez TAEF est le côté humain qui domine la perception du personnel notamment dans le cadre de la crise Covid. J’ai fait appel au fonds en vue de disposer d’une aide supplémentaire, ce qui n’a pas tardé à venir et cela nous a permis de débloquer la situation et de surpasser la crise sanitaire. D’ailleurs, nos résultats se sont beaucoup améliorés depuis la venue du fonds dans l’entreprise” conclut-il.