À l’occasion de la tenue, aujourd’hui, à Tunis, du Congrès des Maires Francophones, une convention a été signée entre l’Union du Maghreb Arabe et l’Association internationale des Maires Francophones.
À travers de ce protocole “[l]es parties s’engagent à se consulter sur des questions d’intérêts communs, à coordonner leurs actions et à s’informer mutuellement de leurs programmes respectifs.”
Les deux parties s’engagent également à “organiser des sessions de formation et de perfectionnement en relation avec les centres d’intérêt et les programmes communs” et à “réunir des comités d’experts, des colloques scientifiques, régionaux et internationaux ; les frais d’organisation étant à la charge de la partie qui abritera la manifestation”.
Voici le texte intégral du protocole :
Protocole d’entente entre
UMA et AIMF
Préambule
L’Union du Maghreb Arabe, projet historique porteur d’espoir pour les populations, créée en février 1989, soucieuse de développement des territoires des cinq pays qui la constituent, tels que le prévoient la Charte maghrébine pour la protection de l’environnement et le développement durable, la convention de coopération culturelle entre les pays de l’UMA, la proclamation relative à la création d’une zone de libre-échange maghrébin entre les pays de l’UMA,
L’AIMF, créée en mai 1979, réunissant les capitales et les métropoles des 88 Etats membres de la Francophonie et notamment de l’UMA, désireuse de donner aux territoires la possibilité de se développer dans un monde qui est confronté à des défis majeurs, engagée dans l’appui à la mise en réseau des villes appartenant à des unions régionales d’états, telle l’UMA, consciente de l’importance de la coopération entre les villes, les Etats et leurs Unions régionales dans l’atteinte des 17 objectifs de développement Durable et leur appropriation par les gouvernements locaux, soucieuse de mettre en œuvre une coordination afin de valoriser le plaidoyer des Maires Maghrébins au sein de l’UMA,
Les deux parties après avoir participé à des réunions de travail à Nouakchott puis à Tunis, après avoir participé aux échanges de savoir-faire des villes du Maghreb dans leur lutte contre la Corona,
Ont convenu :
Article 1
L’UMA ayant son siège 73 rue Tensift, Agdal Rabat (Maroc), représentée par son Secrétaire Général, Monsieur Taïeb Baccouche
L’AIMF ayant son siège 9, rue des halles 75001 Paris (France), représentée par sa Présidente, Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris, Présidente de l’AIMF
Article 2
Les parties s’engagent à se consulter sur des questions d’intérêts communs, à coordonner leurs actions et à s’informer mutuellement de leurs programmes respectifs.
Article 3
Les deux parties s’engagent à :
Faciliter la coordination et la coopération entre elles, notamment par l’échange de visites, les rencontres et les entretiens à tous les niveaux.
Coordonner tous les efforts visant à renforcer les cadres de coopération avec l’ensemble de leurs partenaires, leurs programmes de développement et leurs sources de financement ;
Organiser des sessions de formation et de perfectionnement en relation avec les centres d’intérêt et les programmes communs ;
Améliorer les mécanismes de recherche scientifique et technique, soutenir le recours aux bases de données et aux systèmes d’information grâce à l’utilisation des techniques de l’information et de la communication ;
Promouvoir un numérique sûr et respectueux des données personnelles, et le mettre au service du développement territorial et des jeunes ;
Réunir des comités d’experts, des colloques scientifiques, régionaux et internationaux ; les frais d’organisation étant à la charge de la partie qui abritera la manifestation.
Article 4
Les deux parties s’emploieront à échanger informations, publications, statistiques, programmations, selon une périodicité convenue d’un commun accord.
Les deux parties s’engagent, chacune en ce qui la concerne, et dans la limite de ses moyens, à favoriser la diffusion des études et des recherches communes, notamment dans les publications de chacune des parties ;
Article 5
Le présent protocole peut être modifié, ou révisé d’un commun accord.
Il entre en vigueur dès sa signature, pour une durée de 24 mois. Il est renouvelable tacitement.
Il peut être dénoncé par l’une des deux parties par note écrite, six mois au moins avant son expiration, après achèvement des projets communs.
Le présent protocole ne s’applique pas aux organismes, centres et institutions relevant de chacune des deux parties.