Un marché maghrébin commun d’électricité va bientôt voir le jour. C’est ce qu’a annoncé le président-directeur général de la STEG (Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz), Moncef Harabi, alors qu’il s’exprimait lors d’une réunion avec ses homologues maghrébins. Ce marché permettra d’échanger les stocks d’électricité afin de combler d’éventuelles pénuries pendant les périodes marquées par des pics de consommation.
Le projet devrait aller au-delà d’un simple échange de stock. De fait, selon le PDG de la STEG, il s’agit, aussi, de construire des centrales électriques maghrébines. “La capacité de production de la Tunisie, combinée à celle de l’Algérie et du Maroc, lui permet de soutenir la Libye. Un pays qui passe par une période difficile”, a-t-il déclaré, ajoutant que le coût de l’échange d’électricité comprend un volet gratuit et un autre volet lucratif.
A titre de rappel, la consommation d’électricité a battu des records en 2019. En juillet dernier, elle a atteint 4250 mégawatts, contre 4025 mégawatts en juillet 2018. Mais les pics de consommation ne constituent pas les seuls soucis de la STEG. En effet, l’entreprise nationale fait face à de lourdes pertes financières. Elle a clôturé son exercice 2018 avec un déficit de 2 milliards de dinars.
L’entreprise croule, entre autres, sous le poids des factures impayées par les particuliers et, surtout, par les institutions publiques : 1,650 milliard de dinars.