D’année en année, la Société Tunisienne d’Electricité et du Gaz (STEG) enchaîne les pertes. Le déficit au titre de l’exercice 2018 est historique : 2 milliards de dinars, soit près de 800 millions de dinars de plus par rapport à 2017 – 1,2 milliard de dinars -. Cette situation dramatique s’explique, d’une part, par la hausse des coûts de production. D’autre part, la STEG, à l’instar des autres entreprises publiques, fait face à des charges financières extrêmement lourdes.
Selon des données relayées par nos confrères d’Ilboursa, en 2018, les coûts de production ont atteint 6,1 milliards de dinars, face à des recettes de 4,5 milliards de dinars seulement. Il faut noter que la Société tire 71% de ses revenus de l’électricité. Or, celle-ci a vu son coût de production grimper en raison des fluctuations du cours du gaz naturel, ajouté à cela le cours du dinar sur le marché des changes. Autrement dit : tant d’éléments qui ont conduit à l’augmentation des prix de production de la STEG.
Par ailleurs, la Société fait face à un lourd endettement. Ce dernier a atteint 8,3 milliards de dinars jusqu’au 31 décembre 2018. Elle continue, aussi, de supporter une charge salariale élevée, et ce malgré la réduction des effectifs appliquée depuis 2018 où le nombre de fonctionnaires a été réduit de 2,9 points par rapport à 2017. Au total, la STEG emploie, depuis 2018, 12 451 fonctionnaires contre 12 851 en 2017.
Malgré cette situation difficile, l’entreprise nationale a beaucoup travaillé sur les investissements. Au total, près de 1 milliard de dinars ont été investis en 2018 afin de réaliser, entre-autres, l’étape “C” de la Centrale Cycle Combiné de Radès. La STEG a également travaillé sur l’installation du gaz de ville à Médenine, ainsi que de la zone industrielle de Metlaoui. Plus encore : elle compte à son actif l’installation du gaz de ville à Sakiet Sidi Youssef, en provenance de l’Algérie.