Dans un monde très risqué et incertain, créer une entreprise constitue un véritable parcours du combattant, et c’est ce qui décourage un bon nombre de jeunes créateurs qui, pourtant, peuvent détenir des idées de projets remarquables. Il faut aussi savoir que créer une entreprise ou une startup ne constitue pas la principale difficulté : il faut, en effet, qu’elle survive et qu’elle demeure durable.
Comment y arriver ? Selon Noam Wasserman, ancien Professeur de la Harvard Business School, il faut anticiper l’échec. Cette anticipation, selon lui, constitue la clé du succès. Pour arriver à une telle conclusion, l’universitaire a mené une étude sur 16 000 startups sur une période de 20 ans. Sa recherche a été axée sur les premières décisions prises par les fondateurs de ces entreprises.
Ses travaux ont été présentés à l’occasion du Business Insider Prime Live Event. Il considère que les fondateurs des startups doivent réfléchir mûrement aux premières décisions qu’ils vont prendre, et ce avant même de lancer leur affaire. “La plupart des entrepreneurs constateront les échos de leurs premières décisions plus tard. Un tiers des jeunes entreprises divisent le capital de la startup en parts égales. C’est juste, en effet, mais on ignore, dans ce cas, si un membre fondateur compte rester ou non au sein de l’entreprise”, a-t-il expliqué.
Un business plan pour rester fidèle à la vision initiale du projet
Il faut commencer, tout d’abord, par élaborer un business plan claire, solide et qui reste fidèle à la vision initiale de la startup. Il est certainement vital d’avoir de l’argent pour commencer son projet. Or, pour avoir cet argent, il faut montrer une preuve de la probabilité du succès de l’entreprise, et c’est le rôle du business plan.
L’étude de l’universitaire a porté, comme souligné plus haut, sur plusieurs fondateurs de startups. C’est le cas de Cate Luzia, ancienne cadre dans une banque commerciale. Elle a mis en place un business plan pour sa startup Luminary NYC qui est resté fidèle à sa vision initiale : créer un espace où les femmes professionnelles peuvent apprendre et travailler. Pour la jeune startupper, qui s’est confiée à Business Insider, il faut rester concentré sur ce que l’on a l’intention de faire. Aujourd’hui, son entreprise compte plus de 600 membres individuels et plus de 20 membres corporatifs.
Si Cate Luzia a réussi, c’est surtout parce qu’elle est restée fidèle à l’idée de départ, ce qui lui a permis d’anticiper les échecs. Pour l’auteur de l’étude Noam Wasserman, les bases “chancelantes” d’une entreprise ont une incidence sur ses chances de survie à long terme. “En arrivant aux dernières étapes de l’entrepreneuriat, nos toutes premières décisions viennent nous hanter. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons apprécier les premières étapes”, a-t-il encore déclaré.