La lutte contre la corruption a été sérieusement engagée depuis 2017. Même si certains progrès ont été constatés, la perception de ce fléau par les tunisiens n’a pas vraiment changé, comme en témoigne le Global Corruption Barometer Middle East & North Africa 2019. Selon cet indice, 67% des tunisiens pensent que la corruption s’est davantage enracinée en Tunisie durant les 12 derniers mois. A titre de comparaison, cette part était de 64% en 2016.
Selon le même indice, 64% des tunisiens affirment que le gouvernement “fait du mauvais travail dans le domaine de la lutte contre la corruption”. Ils étaient 62% en 2016. Plus grave encore : 18% des personnes interrogées ont avoué avoir versé un pot-de-vin pour les services publics en 2019.
D’autre part, le Global Corruption Barometer Middle East & North Africa 2019 s’est penché sur la perception des tunisiens vis-à-vis des institutions les plus corrompues. 31% pensent que ce sont les officiels du gouvernement. 30% pensent que les députés sont les plus corrompus. Ces derniers sont suivis des dirigeants d’entreprise (28%), des responsables locaux (27%), du Président ou du Chef du Gouvernement (25%), des organisations non gouvernementales (24%), de la police (23%), des leaders religieux (18%) et des juges (16%).