Après l’inflation, l’Institut national de la statistique (INS) a publié les chiffres relatifs au commerce extérieur. Ainsi, durant les 10 premiers mois de 2019, le déficit commercial s’est encore creusé par rapport à la même période en 2018, passant de 15,98 milliards à 16,5 milliards de dinars. Les exportations ont atteint, dans ce contexte, 36,7 milliards de dinars, enregistrant une hausse de 20,2 points par rapport à 2018 (33,2 milliards de dinars).
Malgré cette amélioration, les exportations ont été incapables de couvrir les importations qui, pour leur part, ont également augmenté durant les 10 premiers mois de l’année 2019 par rapport à la même période un an plus tôt : passant de 49,2 milliards à 53,2 milliards de dinars. Le taux de couverture a atteint, d’un autre côté, 69%, enregistrant une amélioration de 1,5 point par rapport à la même période en 2018.
Les ventes de l’huile d’olive toujours en berne
Concernant les exportations, la majorité des secteurs a connu une amélioration. Ainsi, l’INS note une hausse de 26,7 points pour les mines, phosphates et dérivés, de 24,4 points pour l’énergie, de 14,7 points pour les industries mécaniques et électriques, de 7,5 points pour le textile, l’habillement et le cuir et de 17 points pour les autres industries manufacturières.
Et tout comme les chiffres publiés en octobre dernier, l’agriculture n’a pas été touchée par cette tendance haussière. En effet, le secteur, avec celui de l’agroalimentaire, a enregistré une diminution de 13,8 points et, une fois encore, c’est la baisse des ventes de l’huile d’olive qui en est la cause. Les recettes sont passées de 1,815 milliard à 1,114 milliard de dinars.
Déficit énergétique : 38,5% du déficit total
Au niveau des importations, l’INS souligne que la hausse a été générale durant les 10 premiers mois de 2019. L’importation des produits énergétiques a augmenté de 23,7 points, et ce en raison de l’augmentation des achats de gaz naturel. Ces derniers sont passés de 1,768 milliard à 3,209 milliards de dinars. L’importation des biens d’équipement a également augmenté (+10,7 points). On compte une hausse de 7,3 points pour les produits agricoles et alimentaires de base, de 3,2 points pour les mines, phosphates et dérivés, et de 1,7 point pour les autres matières premières.
Un autre élément a été mentionné par l’INS, et il est de taille : l’aggravation du déficit énergétique. Durant les 10 premiers mois de l’année, il a atteint 6,34 milliards de dinars, contre 5,13 milliards de dinars en 2018. Il représente, ainsi, 38,5% du déficit total.
D’autre part, la balance commerciale de la Tunisie est restée déficitaire vis-à-vis de plusieurs pays. D’après l’INS, le déficit a atteint 4,96 milliards de dinars vis-à-vis de la Chine, 2,65 milliards de dinars vis-à-vis de l’Algérie, 2,39 milliards de dinars vis-à-vis de l’Italie, 2 milliards de dinars vis-à-vis de la Turquie et 1,2 milliard vis-à-vis de la Russie.
Néanmoins, le score de la Tunisie est positif vis-à-vis d’autres pays à l’instar de la France (3,29 milliards de dinars), de la Libye (1,11 milliard de dinars) ou encore du Maroc (1,11 milliard de dinars).