Les travaux des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) se poursuivent actuellement à Washington. On évoquait déjà les prévisions de croissance de la Tunisie, vues par le FMI, au même titre que le déficit budgétaire. Mercredi 16 octobre 2019, les représentants des institutions internationales se sont penchés sur l’épineuse question des finances publiques, dans le cadre du Rapport “Le Moniteur des Finances Publiques”.
Présents sur place, nos confrères d’Ilboursa affirment que Paolo Mauro, directeur-adjoint du département des Finances publiques au sein du FMI, considère que les conditions de financement faciles peuvent encourager une accumulation excessive de la dette, au même titre qu’un risque de roulement et qu’une viabilité de la dette. C’est valable pour le cas tunisien.
Le responsable du FMI souligne, dans ce même contexte, que plusieurs pays africains, dont la Tunisie, verront leur service à la dette croître vis-à-vis du secteur privé. Pour notre cas, l’aggravation de la dette publique s’explique notamment par la dépréciation du dinar sur le marché des changes. D’un autre côté, l’Etat doit réduire son déficit, tout en privilégiant les dépenses en infrastructure et en développement. De ce fait, il est important de mettre en place des réformes structurelles au profit des entreprises publiques en surendettement. Ces dernières doivent pouvoir assurer leur service à la dette sans l’aide de l’Etat.