Face à la situation financière délicate de la CPG (Compagnie des phosphates Gafsa), une solution a été élaborée à l’issue d’une séance de travail entre le ministre de l’Industrie, Slim Feriani, une délégation syndicale, et des représentants de la Compagnie des phosphates Gafsa (CPG).
Dans ce cadre, un échéancier de paiement des dettes cumulées – depuis 2016 – sera mis en place au profit de la CPG. La dette du groupe, soulignons-le, a atteint 800 millions de dinars. Une enveloppe cumulée depuis 2016 vis-à-vis de de la TIFERT (Société tuniso-indienne des engrais) et du Groupe chimique tunisien.
Enchaînant les baisses du volume de la production et subissant les mouvements sociaux depuis 2011, la CPG s’est retrouvée en manque cruel de liquidités, ce qui l’a empêchée d’honorer ses dettes. Cette situation l’a également empêchée de renouveler ses équipements ou encore de se procurer des pièces de rechange pour ses machines .
Par ailleurs, l’URT (Union régionale du Travail) à Gafsa a formulé d’autres propositions lors de la séance de travail organisée avec l’autorité de tutelle. Les syndicalistes ont proposé la révision du prix de vente des phosphates pour le Groupe Chimique et la Tifert. Celui-ci est, en effet, resté le même depuis plusieurs années. Les syndicalistes ont aussi appelé à une intervention de l’État en vue d’appuyer le budget de la CPG.
Au niveau des chiffres sur la santé financière de la CPG, les informations manquent cruellement. De fait, le dernier rapport d’activité a été publié en 2015 et il évoquait un déficit de 108,8 millions de dinars. La masse salariale représentait 193 millions de dinars. D’après certaines fuites, la CPG aurait enregistré un déficit de 130 millions de dinars en 2018.