Quel sera le classement de la Tunisie dans le prochain rapport de Davos ? L’annonce sera faite mercredi 9 octobre 2019, dans le cadre d’une conférence de presse organisée par l’IACE (Institut Arabe des Chefs d’entreprise), qui est partenaire du World Economic Forum. En 2018, notre pays occupait la 87ème place, marquant une nette progression par rapport à 2017 où il s’était classé 95ème. Néanmoins, il reste loin, très loin de la 32ème place qu’il occupait en 2010.
A l’échelle maghrébine, selon le Rapport de Davos, la Tunisie était deuxième derrière le Maroc. Sur le plan africain, notre pays était troisième après le Maroc et l’Afrique du Sud. A l’échelle arabe, la Tunisie était classée 9ème en 2018 – 11ème en 2017 -.
Il faut souligner que le rapport de Davos se base sur plusieurs indicateurs. Il y a, à titre d’exemple, le pilier de la stabilité macroéconomique. La Tunisie y a obtenu son plus mauvais score en 2018 étant donné qu’elle a été classée 118ème. Idem pour le marché du travail : 129ème place.
En revanche, notre pays a obtenu de bons résultats concernant le pilier de la santé : 58ème rang selon le rapport de Davos. Quant au pilier de l’éducation, la Tunisie a également été bien classée dans le rapport étant donné qu’elle avait occupé la 71ème place. Elle a été, par ailleurs, classée 73ème dans le pilier dynamique des affaires.
Quel sera donc le classement de la Tunisie pour 2019 ? L’année a été marquée par la stabilisation de certains indicateurs macroéconomiques à l’instar de l’inflation. Celle-ci s’est stabilisée à 6,7% en septembre 2019 selon l’Institut National des Statistiques (INS). D’autres indicateurs macroéconomique seront sans doute pris en compte, à l’instar du déficit commercial qui risque de dépasser les 19 milliards selon certains analystes. Et c’est sans oublier les indicateurs microéconomiques qui risquent de peser lourd dans la balance. On pense, notamment, au déficit budgétaire qui a atteint 2,7 milliards de dinars jusqu’en juillet 2019.
D’autre part, le rapport de Davos prendra sans doute en compte les efforts qui ont été fournis pour le développement de l’éducation à travers les réformes annoncées par le ministère concerné. La digitalisation constitue aussi un facteur déterminant pour la Tunisie. Plusieurs annonces ont été faites par le gouvernement cette année sur ce plan – digitalisation de l’administration -, mais dans la pratique, il semble que nous sommes encore très loin du compte.
A suivre.