Les chiffres relatifs à l’examen des résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat sont tombés. Jusqu’à la fin du mois de juillet 2019, malgré la hausse de ses recettes par rapport à la même période en 2018, le budget a accusé un déficit de 2,7 milliards de dinars, contre 2,2 milliards de dinars en juillet 2018.
De fait, les dépenses ont été largement supérieures aux recettes. Ces dernières ont atteint 18,58 milliards de dinars (+17,6 points par rapport à la même période en 2018). Pour leur part, les dépenses ont atteint le chiffre astronomique de 26 milliards de dinars, contre 20,7 milliards de dinars l’an dernier (+25,6 points). Sur ces 26 milliards de dinars, 9,8 milliards ont été consacrés à la masse salariale des fonctionnaires, soit 71,2% des dépenses de gestion. D’un autre côté, une toute petite part a été consacrée au développement : 3,25 milliards de dinars, dont 1,44 milliard d’investissements directs.
Hausse des recettes générées par l’impôt sur les sociétés
Par ailleurs, une grande partie des recettes a été générée par la fiscalité. Ainsi, 16,6 milliards de dinars ont été rapportés aux caisses de l’Etat jusqu’à juillet 2019, ce qui représente une hausse de 2 milliards de dinars par rapport aux 7 premiers mois de 2018 (+18 points). Les recettes non fiscales ont rapporté 1,95 milliard de dinars cette année (+13,9 points par rapport à 2018).
Dans cette même optique, les impôts directs ont rapporté 7,5 milliards de dinars à l’Etat, contre 5,4 milliards l’année dernière. 5,2 milliards proviennent des impôts sur les sociétés (+41% par rapport à l’an dernier). Les 696 millions de dinars restants proviennent, pour leur part, des impôts sur les sociétés pétrolières.
D’un autre côté, les impôts indirects ont rapporté des recettes de 9,1 milliards de dinars (+5,2 points). 4,4 milliards de dinars ont été générés par la TVA, 1,57 milliard par les droits de consommation et 743,2 millions de dinars par les droits de douane.
Comme souligné plus haut, les dépenses, elles, ont augmenté de manière spectaculaire. Outre la masse salariale de la fonction publique, cette hausse s’explique par celle des dépenses hors principal de la dette publique. Ces dernières ont atteint 20,9 milliards de dinars jusqu’à juillet 2019. Les dépenses liées aux intérêts des dettes, pour leur part, ont atteint 2,18 milliards de dinars.