Le développement de l’écosystème entrepreneurial en Tunisie s’est enrichi avec l’apparition d’un grand nombre de nouveaux acteurs dont la mission est de financer et d’accompagner les entrepreneurs.
Pourtant, le développement de la notion de business angels reste timide. Ces personnes physiques qui investissent à titre individuel au capital d’une entreprise innovante jouent un rôle important dans le développement de l’écosystème entrepreneurial. De fait, ces investisseurs interviennent à un stade précoce de création ou en début d’activité, période la plus risquée de l’investissement.
Ces investisseurs ne fournissent pas que les financements nécessaires pour mettre l’entreprise sur ses rails. Car en plus, ils mettent à disposition des entrepreneurs leurs compétences, expérience et réseaux relationnels.
Dans le but de développer ce secteur, Early-Stage Investing Launchpad (Esil) a tenu hier, 12 mars 2019, à Tunis son premier événement. Organisé par Douja Gharbi, l’Esil Open Day vise à familiariser les participants à l’early stage investing et au crowdfunding en Tunisie.
Ce rendez-vous inédit en Tunisie était aussi l’occasion pour les participants de rencontrer et de partager avec des business angels locaux et étrangers.
Qu’est-ce que l’Esil ?
Esil est une initiative financée par l’UE qui vise connecter des réseaux de business angels et de crowdfunders à travers l’Europe. Il s’agit d’un programme paneuropéen, et la Tunisie, grâce aux efforts déployés par Douja Gharbi, est le seul membre africain de ce réseau.
“L’échange entre les business angels est un élément crucial pour accélérer le développement des startups”, a déclaré Gharbi lors de son allocution d’ouverture. “Cet échange augmente le potentiel d’investissements transfrontaliers vu que les business angels locaux peuvent aider à l’identification des opportunités sur le marché local”, a-t-elle ajouté.
Business angels: clé du développement des startups
Les business angels permettent de répondre à un besoin crucial dans le cycle de vie d’une startup puisqu’ils permettent d’assurer le financement des entreprises lors de leur démarrage.
Mais, de l’aveu même de Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances, le secteur financier tunisien n’est pas encore en mesure de répondre aux besoins de cette frange d’entreprises.
Selon lui, les entreprises, notamment les micro et petites entreprises, souffrent d’un problème chronique de sous-capitalisation leur rendant difficile d’accéder aux financements bancaires.
Pour Jalloul Ayed, l’implantation en Tunisie d’Esil peut aider à populariser le concept du business angel.