Thématique d’actualité, le financement du besoin en fonds de roulement (BFR) des entreprises tunisiennes suscite le débat. C’est dans cet élan que la Biat a organisé, le 5 décembre, une rencontre-débat avec plus de 80 entreprises clientes. L’événement avait pour thème : « Optimisation et financement du besoin en fonds de roulement (BFR) : meilleures pratiques et retours d’expériences ».
D’emblée, Mohamed Agrebi, DG de la BIAT, a indiqué que la banque œuvre pour apporter les meilleures solutions d’accompagnement et de conseil à ses clients dans leurs démarches de développement, d’investissement et de restructuration quel que soit le contexte économique.
De son côté, Mehdi Masmoudi, responsable du pôle conseil financier de la Biat, a animé le débat autour du BFR, problématique importante pour les entreprises tunisiennes de toutes tailles. Cet indicateur reflète le besoin de financement de l’exploitation d’une entreprise qui résulte du décalage des flux de trésorerie entre le paiement des clients, le coût du stockage et le règlement des fournisseurs. Son augmentation non maîtrisée ou le manque de ressources financières obligent souvent les entreprises à renoncer à de nouveaux contrats pour préserver leurs équilibres financiers.
Des indicateurs mis à mal
Lors de cette rencontre, les résultats d’une étude menée par les experts de la Biat sur un échantillon de plus 400 entreprises ont été dévoilés à l’assistance. Il en ressort que sur la période 2015–2017, le BFR moyen de l’échantillon a augmenté d’une manière continue pour atteindre près de 4 mois de chiffre d’affaires. La moyenne européenne est estimée à 41 jours par le cabinet EY France. De tels niveaux de BFR nécessitent une planification financière, la mobilisation de ressources financières importantes et la mise en place d’outils de pilotage adéquats.
Cette rencontre a été rehaussée par l’intervention d’Arthur Wastyn, expert international spécialisé et responsable cash-flow services pour l’Europe de l’Ouest et le Maghreb au cabinet EY France. Il a exposé la démarche d’optimisation de la performance cash en France et en Europe de l’Ouest ce qui a permis des gains compris entre 5 et 10% du chiffre d’affaires. Cette démarche est la moins onéreuse et la plus bénéfique sur le court et le long terme pour les entreprises. Il a également exposé un retour d’expérience d’une mission menée pour une entreprise française et les actions qu’elle a engagées pour l’optimisation de ses cycles clients, stocks et fournisseurs.
La Biat, renforçant sa proximité avec ses entreprises clientes, apporte ainsi un accompagnement adapté à tous les stades de leur développement. Ces rencontres-débats constituent un espace d’échange et de partage entre les différents acteurs pour un meilleur développement du tissu économique tunisien.