Le Centre national de l’informatique (CNI) vient de publier un communiqué pour répondre à ce qu’a avancé le ministre des TIC et de l’Economie numérique Anouar Maarouf, lors de son point presse justifiant la création de l’Agence de développement du numérique ADN.
A rappeler d’abord, que la décision de la création de l’Agence de développement du numérique (ADN) fait polémique depuis un certain temps. Le syndicat du CNI avait dénoncé la naissance de cette nouvelle structure, qui, selon lui, “menace son existence, sachant que le CNI a depuis toujours été la clé de voûte la numérisation des procédures” .
Selon le communiqué, l’objectif de l’intervention du ministre est de “porter atteinte à l’effort bâtisseur et de sous-estimer la compétence des employés du CNI, cette structure transversale”.
Le CNI se dit, par ailleurs, “surpris de la façon dont le ministre gère cette crise, alors que lui-même a été à l’origine de son déclenchement, en insistant sur la création de l’ADN”. D’après le CNI, l’ADN représenterait une structure parallèle, les deux institutions ayant les mêmes missions et prérogatives prévues dans le texte juridique. En sus, le ministre a refusé de signer le procès-verbal lors de la séance de négociation tenue le 6 avril 2018 et au cours de laquelle les deux parties sont convenues à abandonner la création de l’ADN et à appuyer davantage le CNI.
Selon le présent communiqué, le syndicat du CNI attribue l’inadéquation de certaines solutions proposées aux besoins de l’administration tunisienne à la méconnaissance des experts auxquels a fait appel le ministère qui “ne maîtrisent pas les procédures de l’administration tunisienne”.Il en a découlé l’élaboration de solutions qui ne répondent pas aux besoins de l’administration.
En conclusion, le CNI rappelle qu’il a activement contribué au succès du plan digital du gouvernement. Le discours du ministre, ajoute le communiqué, peut atteindre la crédibilité du CNI auprès des structures publiques, c’est ce qui explique les craintes des employés du centre d’être remplacé par l’ADN.